Citroën C1 Airscape
Petite voiture, toit en toile : la formule est bien connue chez Citroën puisque chacune des 5 millions de 2CV produites offrait cette prestation avec le succès qu’on lui connait. Lancée en 2014, la Citroën C1 de seconde génération reprend le concept oublié depuis la fin de la « deudeuche » (en mettant de côté la Visa décapotable) dans sa version Airscape. Cependant le toit en toile est optionnel et surtout, le développement commun de la C1 avec Peugeot et Toyota ne lui permettra jamais de se hisser au rang d’icône nationale comme son aïeule.
Sans être une « vraie » Citroën, est-ce toutefois une bonne voiture ?
Design Citroën C1 Airscape
Depuis sa sortie, la Citroën C1 se distingue de ses cousines Peugeot 108 et Toyota Aygo en offrant un bon compromis entre l’élégance de la première et l’originalité exubérante de la seconde. Reprenant le style Citroën désormais généralisé sur la gamme, la face avant à trois niveaux peut surprendre et déplaire mais a le mérite de lui donner une vraie identité.
De profil, la hauteur de caisse et la silhouette en rondeur lui donnent un aspect râblé, solide et rassurant. Avec ses roues aux quatre coins (et c’est d’autant plus vrai avec les jantes 15’’ de notre modèle d’essai), son allure est trapue et équilibrée, plus que celle de la Twingo, plus haute de 10 cm. Citroën surfe également sur la mode de la personnalisation en proposant des toits (en toile ou en tôle) de couleur différente de la caisse ainsi que des coques de rétroviseurs assorties. La C1 est donc toujours dans l’air du temps, presque 4 ans après son lancement !
À bord de la Citroën C1 Airscape
Ses faibles dimensions extérieures laissent escompter un espace intérieur limité, ce qui se vérifie surtout à l’arrière où malgré ma taille moyenne de 1,75 m, mes cheveux touchent le toit, et mes jambes le dossier du conducteur. Les petites vitres des portes arrière renforcent cette sensation d’exigüité. Ceci étant, ce modèle ne se destine pas vraiment à transporter des rugbymen mais plutôt des enfants, auquel cas l’espace arrière est suffisant et accessible. Aux places avant, on est plus à son aise, même si la faible largeur peut nous amener à caresser à notre insu la cuisse gauche de notre passager en passant la 5ème… On comprend mieux pourquoi le levier de vitesses de la 2CV était au tableau de bord !
Notre version haut de gamme Shine est avenante avec des décors de couleur vive (console centrale, aérateurs) et des renforts latéraux de sièges à rayures multicolores. Les compteurs sont ludiques, notamment le compte-tours horizontal. Tout n’est pas rose sur ce tableau de bord (attention, jeu de mot!) : le plastique de la planche de bord est dur et brillant tandis que le pommeau du levier de vitesse en plastique façon alu semble tout droit sorti d’un bazar chinois. En dehors de ces deux éléments, l’ensemble présente bien et la qualité des assemblages est satisfaisante pour la catégorie.
On ne retrouve malheureusement pas cette gaieté dans les versions basses, la version Feel étant garnie d’un décor gris et l’entrée de gamme Live entièrement noir et dépouillée à l’extrême. Cette dernière est d’ailleurs la seule à rappeler la Citroën C1 première du nom, faite de plastiques durs et de décorations fragiles. Mais face à elle, le deuxième opus est autrement plus sérieux, tant dans le style…que sur route !
Essai Citroën C1 Airscape : mettez les voiles sous le toit en toile !
Au volant, la Citroën C1 est dans la lignée de ses prédécesseurs comme la Saxo. Vive et agile en ville, elle fait des merveilles grâce à un châssis sain, un très bon diamètre de braquage et une direction légère. La course courte de la pédale d’embrayage impose un petit temps d’adaptation, sous peine de partir pleine balle au feu vert ou de faire gronder le trois-cylindres plus que de raison. Pour une mini-citadine, c’est amusant ! Ajoutez son format liliputien (3,47 m) et vous avez l’alliée parfaite des virées shopping en centre-ville. La seule limite sera le coffre, rempli avec quelques boîtes à chaussures.
Mais là où les 1.1 et 1.4 HDi de ces ancêtres étaient vite à bout de souffle une fois sorti de la ville, le 1.2 PureTech 82 ch donne des ailes à la Citroën C1. Vaillant entre deux feux rouges, il est également à son aise sur les nationales où il ne manque jamais de puissance. Avec seulement 865 kg sur la balance, il faut dire qu’il est bien aidé ! Relançant bien, il n’impose pas de rétrograder à la moindre côte, ce qui est appréciable même si le maniement du levier de vitesse est agréable. Bref, cette petite puce est loin de se cantonner à la ville et offre agrément et polyvalence.
Et le terme « puce » est volontairement choisi, tant elle sautille ; les suspensions sont en effet plutôt sèches, ce qui nuit d’autant plus au confort que les sièges sont droits et fermes. Cela-dit, après 500 km à son bord, aucune douleur dorsale n’était à signaler, votre serviteur étant pourtant sujet à ce genre de problèmes en voiture… Autre défaut non-rédhibitoire également, l’insonorisation un peu légère, qui s’explique en partie par les bruits induits par le toit en toile.
Équipements Citroën C1 : parée pour le quotidien
La capote est pourtant un élément appréciable sur cette C1. Entièrement électrique, elle peut être ouverte et fermée en roulant. Un petit plus qui s’apprécie dès que le soleil pointe, malgré des bruits d’air (pas autant que sur une Twingo 1 Open Air, les progrès acoustiques sont notables depuis 1993 !).
Autre « plus » remarquable, les technologies de sécurité. Alerte de franchissement de ligne et Active City Brake pardonnent les petites fautes d’inattention. La caméra de recul pallie une visibilité moyenne due aux montants C épais et à la petite lunette arrière. Quant à la tablette tactile 7 », elle trahit ses origines nippones par ses sons un peu stridents mais offre une interface simple d’utilisation pour passer ses appels ou écouter de la musique en Bluetooth.
Prix Citroën C1 Airscape
Citroën C1 Airscape 5p 1.2 PureTech 82ch BVM5
Peinture métallisée Gris Gallium + toile Sunrise Red + Tissu Zebra Sunshine Red
A partir de : 10 450 €
Tarif sans option : 15 900 €
Tarif avec options : 17 730 €
– Peinture métallisée Gris Gallium (520 €)
– Toile Sunrise Red (160 €)
– Pack Easy Auto – clim auto et démarrage sans clé (650 €)
– Active City Brake (500 €)
On aime :
– L’agrément de conduite
– La présentation
– L’équipement
On regrette :
– L’habitabilité à l’arrière
– La fermeté des suspensions
Notre avis
Pour une voiture du segment sub-B, la Citroën C1 offre d’excellentes prestations en héritant du caractère enjoué de toutes les précédentes citadines Citroën et en y ajoutant une belle polyvalence. Son design et ses technologies lui font passer les années sans prendre de rides tandis que la possibilité de personnalisation égaye cette micro-voiture bien née. Elle offre un réel agrément de conduite grâce à son 3 cylindres de 82 ch qui rappelle les joies d’un moteur atmosphérique vivant et est plutôt sobre (5,5 l/100 km sur un parcours mixte). Citroën a donc repris le concept des 4 roues sous un parapluie, lui a ôté les suspensions moelleuses et ajouté un moteur pêchu pour un résultat très convaincant… pas assez Citroën diront certains. On en vient en tout cas à oublier qu’il s’agit d’une petite citadine et on se surprend à se dire qu’une version sportive dotée du PureTech 110 serait une excellente idée. Après tout, Renault a osé avec sa Twingo GT … d’ailleurs proposée au même prix que notre modèle d’essai ! Bombinette au losange ou fille de triplette à chevrons, propulsion ou traction, toit fixe ou découvrable… Cela devient une question de philosophie à laquelle seul vous avez la réponse !
Nous remercions Citroën France pour le prêt de ce véhicule !
Informations et caractéristiques sur la Citroën C1 : cliquez ici