Infiniti Q50 S hybride
Depuis quelque temps, on parle peu ou mal d’Infiniti, qui stagne dans le creux de la vague. Pourtant, la marque japonaise offre une alternative réellement crédible et exotique aux leaders germaniques. Mais que diable manque-t-il à ce constructeur pour renouer avec le succès ? Un modèle compact ? Infiniti propose la Q30 doublé du crossover QX30. Une grande berline porte-étendard ? Q70 ! Une hybride pour réduire les coûts d’utilisation et l’impact écologique et séduire les entreprises ? La Q50 vous tend les bras ! Et on s’y est d’ailleurs jetés, après avoir testé l’envoutante version thermique. Essai d’une berline premium sportive écolo-chic, l’Infiniti Q50S Hybride !
Design de l’Infiniti Q50 S Hybride
Le design de l’Infiniti Q50S est un mélange habile de fluidité et d’agressivité dans une silhouette somme toute traditionnelle. Le dessin est d’une subtilité dont seul les japonais ont la maîtrise. Sur notre version Sport Tech, des détails supplémentaires apportent de la sportivité au design, comme les jupes de bas de pare-chocs noires remontant autour des feux antibrouillards.
Les phares acérés sont accentués par les nervures du capot qui se prolongent jusqu’au pare-chocs et donnent à l’avant une allure distinctive. Le chrome est omniprésent, des contours de la large calandre aux entourages de vitres en passant par la baguette décorative de la malle arrière.
C’est vu de l’arrière que la Q50 est le plus consensuel, mais le motif des feux à LED et le double échappement rehaussent le dessin général. Mention spéciale pour les jantes de 19’’ de série sur notre version Sport Tech, tout bonnement magnifiques.
À bord de l’Infiniti Q50 S Hybride
L’ambiance à bord est à la fois chic et relativement sobre, mêlant là encore courbes sensuelles et arêtes agressives lui conférant ce qu’il faut de sportivité. L’effet wahou est provoqué par le double écran de la console centrale. Celui du dessus privilégie l’affichage de la navigation, tandis que l’écran inférieur permet de régler la climatisation et les fonctions multimédia.
Résultat, on se sent bien dans cet habitacle dans lequel tout tombe bien sous la main. Entre les deux sièges avant, la console centrale s’étend largement. On y trouve les boutons de changement de mode de conduite. Mais pas de frein à main, ni électrique, ni manuel. Celui-ci est en effet situé au niveau du pied gauche du conducteur comme sur une ancienne DS ou une Buick… Un choix surprenant sur le marché européen.
Ayant essayé quelques Nissan récemment, je reconnais des éléments communs avec les véhicules de cette marque sœur, mais cela sert à l’ergonomie et Infiniti a même fait l’effort de « maquiller » ces éléments, comme les commandes des vitres électriques ornées d’un décor façon chrome.
Côté coffre, l’espace est suffisant mais pas géant (400 litres). Il est en somme à l’image de l’habitabilité générale, accueillant mais pas très spaciieux. L’espace arrière sera restreint si les occupants de devant reculent beaucoup leur siège ou si vos passagers sont de grand gabarit.
Essai Infiniti Q50 S Hybride
Voiture à 2 moteurs, l’Infiniti Q50 S hybride est aussi une auto à deux visages. D’abord, celui d’une berline écologique qui arrive à concilier plaisir et budget raisonnable. Démonstration par les chiffres, nous avons consommé une moyenne de 8,4 l pendant l’essai. Sur une voiture dotée d’un V6 essence de 3,5 l et affichant 364 ch au total, c’est remarquable !
Le mode ECO vise clairement à consommer le moins possible de carburant et fonctionner sur la batterie autant que faire se peut. Ce mode impose une nonchalance frustrante mais permet de rouler en tout électrique sur des distances respectables et donc de ne rien consommer ! Pour un déplacement dans Paris, j’étais heureux et fier de rouler sans émettre de bruit ni d’émissions de CO2, tout en ayant le plaisir et le confort d’une berline de luxe. Un bon citoyen BCBG !
De BCBG, on passe en un claquement de doigt, ou plutôt d’une pression du doigt, à bad boy. En activant le mode sport, la deuxième facette de notre Infiniti, la sportive, se révèle. Très lourde avec 1936 kg sur la balance, la Q50S hybride parvient étonnamment à faire oublier son poids. Il faut dire qu’elle est bien aidée par son châssis sport qui évite de ressentir la cruelle attraction terrestre à chaque bosse… et par sa puissance de 364 ch incluant la capacité de la batterie de 50 kW , le tout développé par Renault Sport Formula One. Les accélérations sont puissantes comme le montre l’écran inférieur qui nous indique la puissance en G lorsqu’on enfonce la pédale de droite (et celle de gauche également). Le 0 à 100 km/h est abattu en 5,4 secondes, de quoi vous coller au siège.
Avec les 4 roues motrices, on garde le contrôle en toute circonstance et la voiture se montre agile à souhait, certes en étant un peu moins joueuse que la version propulsion. Autre point qui contribue à cette maîtrise impressionnante, la direction, sans lien physique entre les roues et le volant, appelée « Direct Adaptive Steering ». L’idée d’Infiniti : épargner au conducteur les remontées désagréables dans le volant, vibrations et secousses provoquées par les aspérités de la chaussée. Ce système avait fait parler de lui négativement à sa sortie à cause d’un assouplissement de la direction en freinage qui pouvait surprendre. Le manque d’information dans le volant semblait en effet ne pas jouer en faveur de la sécurité.
Mais depuis, Infiniti a profondément revu sa technologie et le système est simplement hallucinant. Elle est tellement directe que j’ai eu du mal à croire que ce toucher de route si plaisant soit purement artificiel ! N’ayant pas poussé l’auto dans ses retranchements, il me faut toutefois émettre une réserve sur la capacité de cette direction à retranscrire un sur-virage par exemple.
En résumé, en mode sport, la Q50S est démoniaque et d’une efficacité impressionnante. En mode éco, c’est un petit palace paisible, économique et écologique, et en mode normal, les deux à la fois selon votre style et votre humeur.
Équipements de l’Infiniti Q50 S Hybride
Sportive, écologique, la Q50S n’en est pas moins premium et offre tous les raffinements dignes de son rang. Les technologies d’aide à la conduite sont présentes en masse via le Pack Bouclier de Sécurité (de série sur notre version), à commencer par le régulateur de vitesse s’adaptant à l’allure du véhicule qui précède et l’aide au maintien dans la voie. Cette dernière ne m’a que moyennement convaincu car elle intervient tard et de façon timide.
En revanche, j’ai été surpris par le freinage automatique en marche arrière lorsque l’on s’approche trop près d’un obstacle en manœuvre. De quoi éviter de percuter un piéton en stationnant ! Il faudrait toutefois le faire exprès, car la Q50 reçoit également le système de caméra à 360 degrés offrant une vision panoramique des environs, restituée sur l’écran central. L’alerte de véhicule dans l’angle mort vous retire également l’excuse « j’avais pas vu !».
Autre surprise qui en jette, la pédale d’accélérateur qui se soulève à l’approche des ronds-points si le conducteur arrive à trop vive allure. Le niveau d’anticipation assez impressionnant. Quelle que soit la vitesse, la voiture surveille l’environnement et intervient en cas d’urgence.
Niveau confort, climatisation automatique bizone, toit ouvrant et sièges chauffants sont de série, ainsi que le système audio Bose de 16 haut-parleurs. Oui, seize. La nuit, le confort de conduite est également au rendez-vous. Les phares passent automatiquement en feux de route, offrant la sérénité pendant les trajets nocturnes.
Prix Infiniti Q50 S Hybride
Inifiniti Q50 à partir de 38 900 €
Modèle essayé : Infiniti Q50 S Hybrid 364 ch Sport Tech AWD à 62 780 € incluant l’option :
_ Peinture métallisée Bleu Iridium à 1 000 €
On aime
- Le style aussi racé qu’élégant
- Les performances décoiffantes
- Les technologies nombreuses, efficaces…et de série !
On regrette
- L’alerte de franchissement de voie bien trop laxiste
- L’espace arrière pas particulièrement accueillant
Notre avis
Avec cette Q50S hybride, Infiniti nous démontre pouvoir attaquer sur tous les fronts à la fois : luxueuse, technologique, belle, sportive, écolo… Avec un habitacle plus vaste on friserait le sans faute ! La marque a donc toutes les raisons de se remettre le pied à l’étrier car même si elle reste dans l’ombre de Mercedes-Benz, Audi et BMW, rappelons-nous qu’elle a débarqué il y a relativement peu de temps en Europe. Les nouveautés ne sont pas nombreuses chez ce constructeur premium de l’Alliance Renault-Nissan pour l’instant mais un nouveau SUV devrait bientôt débarquer et quand on connait l’engouement pour ces modèles, nul doute que ce modèle lui fera du bien. Reste à composer avec un réseau peu étendu !
Merci à Infiniti France pour le prêt de cette Q50 S Hybride, aussi Sport qu’hybride !
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Pour consulter nos autres essais de l’Infiniti Q50, cliquez ici et ici pour la Q50 S 3.0 t
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