Opel Insignia GSI

Chez Opel, les trois lettres GSi ont une histoire qui remonte 34 ans en arrière. En effet, c’est depuis 1984 avec la Manta GSi que tout à commencé ! A l’époque, un moteur de 115ch équipait la Manta GSi …impensable en 2018 ! Progressivement, les Kadett, Astra ou encore Corsa ont reçu cette appellation « sportive ». C’est au tour de l’Insignia de bénéficier d’une touche de sportivité avec des moteurs essence mais aussi diesel allant de 210ch à 260ch tous en transmission intégrale.

A l’extérieur, l’Insignia GSi se distingue aisément du modèle « normal ». Par ses entrées d’air chromées spécifiques sur le bouclier à l’avant, mais aussi un bouclier arrière et un spoiler arrière type OPC
, des embouts d’échappement chromés, des jupes latérales ou encore d’enormes jantes de 20 pouces avec étriers de frein Brembo. On le remarque moins, mais elle possède également un châssis GSi spécifique avec des ressorts plus courts afin d’abaisser l’Insignia de 10mm.

Grande de 4,91 mètres, l’Opel Insignia conserve une allure sportive sans ne jamais faire penser à une berline « planplan ». En totale rupture avec les versions précédents, elle ne le cache pas, elle veut s’attaquer à toutes les berlines du segment D y compris les premiums. Sous ses airs de coupé 4 places très à la mode en ce moment, elle n’en perd pas son habitabilité. Un point fort !

A l’intérieur, la surprise est de taille. Il est plutôt rare de voir un intérieur aussi typé sport dans une berline. Entièrement développés par Opel, ces sièges sont certifiés AGR (Campagne pour la santé du dos) et sont réellement confortables à l’usage, y compris lors de grandes distances. Le siège intégral de la GSi dispose de la ventilation, du chauffage, du massage et des bourrelets latéraux réglables. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils alourdissent l’Insignia ! Pour exemple, le siège sport de la Corsa OPC, dont la commercialisation remonte à quelques années, pèse 28 kg sans les fonctions de confort disponibles sur la GSi. Pour sa part, avec toutes ses fonctions, le siège intégral de l’Opel Insignia GSi limite son poids à 26 kg.

Une fois l’émotion passée de la découverte des sièges baquets, je me rends compte que le poste de conduite est bas, plus bas que dans les précédentes versions de l’Insignia. La deuxième remarque que je me fais « hé mais elle a un affichage tête haute directement dans le pare brise ! oh mais elle à aussi un compteur digital ! »

L’espace de la console centrale a été divisé en trois zones de commandes (de haut en bas : multimédia, climatisation, aides à la conduite) pour favoriser un maniement rapide et intuitif. Cette répartition permet un accès rapide aux diverses fonctionnalités de la voiture, pratique ! On peut noter aussi que la commande de clim est physique, un excellent point. Un poil déçu par le système multimédia embarqué, Opel vient de m’annoncer que l’Insignia recevra une nouvelle version de ce système à partir de la rentrée 2018.

Côté moteur et conduite, j’avais d’énormes attentes pour cette Insignia GSi ! Un peu déçu lorsque je me suis rendu compte que j’avais le diesel de 210ch …. j’aurais tout de même préféré la version essence de 260ch ! Vous me comprenez ou c’est que moi ?? Je me ravise finalement en me disant que si elle est proposée en diesel c’est qu’elle doit avoir de belles performances !

Une fois la GSi sortie du garage, quelques mètres parcourus me voilà dans les légendaires bouchons luxembourgeois… super ! Ça me laisse du temps pour la découvrir davantage.

Pour les équipements de sécurité, l’Insignia est un modèle. On y retrouve une caméra 360°, un régulateur de vitesse adaptatif (ACC), l’alerte de changement de voie intempestif avec correction automatique de la trajectoire et alarme de dérive ainsi qu’une alerte de recul dangereux, une fonction très utile lorsque l’on quitte une place de parking perpendiculaire en ayant très peu de visibilité.

Le 2,0 litres BiTurbo diesel développe donc 210 ch avec un couple atteignant 480 Nm dès 1.500 tr/mn, équipé d’une boite automatique à 8 rapports et d’une transmission intégrale à vecteur de couple. Sur le papier, ça fait rêver ! En vrai ? un tout petit peu moins. Je ne l’ai pas trouvée très puissante, peut-être est-ce lié à son poids excessif de 1800kg (!) ?

Cela ne retire rien à son comportement irréprochable en courbe, on sent qu’Opel à fait un vrai travail sur le châssis de l’lnsignia GSi ! Le châssis sport, en association avec l’excellente adhérence des pneus Michelin Pilot Sport 4S et les grandes roues de 20 pouces, donne l’impression que la voiture est soudée à la route. Son secret  ? Le châssis FlexRide adapte les lois des amortisseurs et de la direction en quelques fractions de seconde.

En France, l’Opel Insignia GSi (essence et diesel) part avec un handicap de 10500€ correspondant au malus des véhicules polluants…

Pour conclure, la ligne de l’Opel Insignia GSi fait tourner de nombreuses têtes, surtout dans cette teinte rouge bien sportive ! Avant de reconnaitre l’Opel Blitz sur le capot, il n’est pas évident de deviner une Opel…on pense tout de suite au premium.

L’Insignia GSi est polyvalente avec son coffre allant de 490 à 1.450 litres et son habitabilité à l’avant comme à l’arrière. Sur la route, elle est sur un rail et est donc très sécurisante. Toutefois on regrette un peu le manque de puissance « brute » qu’elle pourrait fournir avec ses 210ch (une Mercedes-Benz Classe E 220d de 194ch est bien plus violente aux accélérations !). La consommation, en conduite sportive ne monte pas au delà de 7 litres/100, c’est une belle performance.

Cet été, c’est au tour de la nouvelle Opel Corsa GSi de prendre la suite de la voie empruntée dans le monde de la performance par l’Insignia GSi. Elle aussi pourra s’affirmer sur la route, grâce à une motorisation de 1,4 litre turbo de la marque développant 150 ch avec 220 Nm de couple. On a hâte de l’essayer, surtout en jaune !

L’Opel Insignia Grand Sport :