Land Rover Range Rover Evoque cabriolet
Le Range Rover Evoque cabriolet, c’est une voiture qui a du chien… dans un segment de niche ! Toyota RAV-4, Suzuki Vitara ou encore Jeep Wrangler ont eux aussi accédé à ce micro-segment des baroudeurs déclinés en découvrables (pas de vrais cabriolets donc)… mais à la fin des années 90 ! À notre époque contemporaine, seul Nissan a osé ôter deux portes et son toit à son grand Murano, mais ne lui a jamais fait franchir les frontières de l’Europe. L’Evoque cabriolet est ainsi un véhicule unique qu’il nous fallait essayer. Un engin de 2 tonnes très haut sur pattes et tronqué en son sommet, est-ce bien raisonnable ? Ses prestations sont-elles à la hauteur de son look d’enfer ? Essai Range Rover Evoque cabriolet : réponse cheveux au vent !
Design Range Rover Evoque cabriolet : unique en son genre
Autant la ligne pataude du Nissan Murano cabriolet, que j’ai eu la (mal)chance de croiser aux Etats-Unis, m’avait donné des haut-le-cœur, autant celle du Range Rover Evoque cabriolet m’a fait tomber sous le charme au premier coup d’œil. Et dans cette teinte rouge Firenze avec les détails noirs du Black Pack qui lui apportent une touche de sportivité doublée de raffinement, j’avouerais même être tombé amoureux.
Son allure à la fois ramassée et compacte, ses énormes jantes noires aux quatre coins rappelant la capote du même coloris ou encore sa face avant effilée tout en largeur lui procurent une présence absolument magistrale partout où elle pose les roues. Comme toute voiture à la personnalité affirmée et indéniablement originale, l’Evoque cabriolet a bien évidemment des détracteurs, aussi virulents que je suis flatteur à son égard.
Cela n’enlève rien au constat que tout le monde se retourne sur son passage. L’effet aimant à regards est d’une incroyable puissance : les yeux des badauds quittent l’écran de leur smartphone et s’écarquillent, les index et les pouces se lèvent, les mâchoires se décrochent… Certes, une guêpe sournoise avait profité de l’ouverture du toit pour venir me piquer la lèvre supérieure, la faisant doubler de volume, mais je suis sûr à 99% que toutes ces réactions étaient uniquement provoquées par le design époustouflant de cet Evoque cabriolet et non par ma soudaine ressemblance avec les frères Bogdanov. Je ne sais pas quelle mouche a piqué l’équipe Land Rover (eux-aussi !) de sortir un engin pareil, mais saluons son audace stylistique !
À bord du Range Rover Evoque cabriolet : le meilleur des 2 mondes
L’ouverture de la longue porte donne accès à un habitacle typiquement Land Rover : design rectiligne, sensation d’espace et ambiance cossue vous invitent à prendre place. Notre version d’essai donne la part belle au noir, qui habille la sellerie cuir ainsi que le ciel de toit et les montants de piliers. Résultat, une atmosphère feutrée et un tantinet sportive. Des détails trahissent toutefois sa véritable appartenance au monde des 4×4 purs et durs, comme les boutons de sélection du mode de transmission et les menus dédiés de l’écran. On est à bord d’un Range Rover, cela est indéniable !
Pour profiter de l’atout majeur de cette version, à savoir la possibilité de rouler cheveux aux vents, il suffit d’une pression sur une commande dédiée. Bémol, en plus d’être située à l’endroit conventionnel pour le frein de parking électrique, celle-ci demande une pression continue tout le long de l’opération. Heureusement, la manœuvre, entièrement électrique, est relativement rapide.
Qui dit cabriolet dit souvent coffre réduit à la portion congrue. Sans être une soute d’Airbus A380, celui de l’Evoque cabriolet est respectable…pour un cabriolet. On y accède facilement, de par sa position en hauteur, via une malle forcément réduite mais qui s’ouvre généreusement.
Si vous n’installez pas le filet anti-remous, deux passagers peuvent prendre place à l’arrière. L’accès n’est ni plus ni moins compliqué que sur n’importe quelle berline trois portes, quoiqu’amplement facilité lorsque la voiture est découverte. Ces places ne sont pas une punition, bien au contraire. Confort et espace sont au rendez-vous, chose rare sur un cabriolet !
Derrière le volant, je ne suis pas dépaysé après avoir essayé le non moins superbe Jaguar E-PACE : qualité des matériaux, ordinateur de bord et inclinaison de la console centrale font écho à cet habitacle que j’avais également trouvé réussi. L’écran tactile prend la même disposition et impressionne par sa largeur. On regrette juste le manque d’intuitivité pour accéder aux données du véhicule sur la conduite, mais pour le reste le manuel d’utilisation est facultatif.
Point de détail anecdotique mais qui a provoqué mon enchantement, le bouton de commande du volant chauffant est situé… sur le volant. Cela parait être du bon sens, et pourtant il faut monter dans un 4×4 cabriolet anglais pour y avoir droit !
Essai Range Rover Evoque cabriolet : à style unique, conduite ludique !
Conduire l’Evoque cabriolet était censé me faire revenir à la raison et me faire réaliser que j’avais été aveuglé par la plastique avantageuse de ce beau cabriolet. Avec un poids de plus de 2 tonnes condensés dans 4,36 m, une garde au sol de 21 cm et une rigidité mise à mal par la carrosserie cabriolet, tous les voyants m’indiquaient « déception dans 3, 2, 1… »…
…Zéro. J’appuie sur le bouton de démarrage. Le 4 cylindres essence de 240 ch se réveille en se raclant la gorge abondamment. Le bruit viril du moteur me donne le sourire. Les sages premiers tours de roues mettent en exergue une vraie douceur. Du moteur, souple et discret, de la direction, très docile et suffisamment communicative, de la boîte de vitesses, changeant les rapports à propos et sans se faire remarquer. Bref, une pure anglaise, exubérante vue de l’extérieur mais très bien élevée. En accélérant le rythme, le comportement apparaît typé Diesel, offrant du couple tôt et des accélérations linéaires, avec la complicité de la boîte automatique. La puissance est là néanmoins, et un passage en mode manuel via les palettes au volant permet des envolées lyriques sympathiques et des accélérations franches (0 à 100 km/h en 8,6 secondes).
Sur des tracés plus sinueux, on sent bien évidemment le poids de ce Range Rover scalpé, mais dans une moindre mesure par rapport à mes attentes. De toute façon, pour s’amuser sur des routes de campagne en lacets, un roadster type Mazda MX-5 est plus approprié. Car sans être un parangon du flegme britannique, notre Evoque cabriolet n’en reste pas moins un Range Rover, qui se mène en gentleman driver.
Autre sujet de satisfaction, la consommation ne nous a pas paru trop excessive, avec une moyenne aux alentours de 11 litres aux 100 km. Dans l’immédiat oui, c’est beaucoup. Mais rappelons le poids pachydermique et la puissance équestre du Land Rover…
Équipements Range Rover Evoque cabriolet : moyennant finances…
Moyennant un certain nombre de cases cochées dans la rubrique « options payantes », le Land Rover cabriolet se montre digne de son standing. Le Pack Luxe nous semble indispensable sur cette auto premium. Certes, il coûte presque 1 dixième du prix de l’auto, mais il est richement fourni en technologies de sécurité en tout genre, des caméras de stationnement à la très efficace aide au maintien dans la voie en passant par la salvatrice détection d’obstacles en marche arrière.
Le système audio Meridian inclus dans ce pack vaut également le détour tant il donne satisfaction même décapoté. Le déflecteur d’air est également compris dans ce pack d’options ; il ne nous semble pas indispensable, mais ne nous plaignons pas de sa présence! Attention cependant, le régulateur de vitesse adaptatif est à choisir à part.
Petite mesquinerie, pour avoir un pack hiver complet, deux options doivent être choisies, l’une pour obtenir les sièges chauffants, l’autre pour le pare-brise, le volant et le lave-glace chauffants. La vision de la liste d’options qui s’allonge ainsi… donne froid dans le dos, un comble !
Prix Range Rover Evoque cabriolet : vrai 4×4, vrai cabriolet, vrai premium
Land Rover Range Rover Evoque cabriolet à partir de 58 130 €
Modèle essayé :
Land Rover Range Rover Evoque cabriolet HSE Dynamic Si4 240 BVA9
à 78 848 € incluant les options :
_ Peinture métallisée Firenze Red à 840 €
_ Sellerie cuir Ebony à 1 575 €
_Black Pack extérieur (jantes 20’’ et détails noirs) à 3 673 €
_ Pack Hiver (pare-brise, lave-glace et volant chauffants) à 537 €
_ Sièges avant chauffants à 400 €
_ Pack Assistances au conducteur à 2 887 €
_ Pack Luxe (avec assistance au stationnement, détecteur d’obstacles à 360°, caméras panoramiques, contrôle des angles morts et de la circulation en marche arrière, entrée et fermeture sans clé, Meridian Surround Sound System, Assistance au maintien de trajectoire et contrôle de vigilance du conducteur, reconnaissance des panneaux de signalisation, déflecteur d’air) à 4 866 €
_ Régulateur de vitesse adaptatif avec assistance embouteillage à 1 145 €
On aime
- Le design remarquable, dans tous les sens du terme
- La souplesse qui en fait une voiture quotidienne agréable
- C’est un vrai Range Rover !
On regrette
- Le (dé)verrouillage de la capote en maintenant le doigt appuyé
- L’absence de plafonnier
- Le passage obligatoire par la liste d’options
Notre avis
Le Range Rover Evoque cabriolet n’est pas un choix irrationnel. Confortable pour ses 4 passagers, puissant sans être un gouffre à carburant, relativement pratique au quotidien… Il a beau être un véhicule coup de cœur, il n’en est pas moins pétri de qualités ! Reste à assumer d’avoir les yeux des passants braqués en permanence sur soi. Mais où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. J’ai donc pour ma part mis de côté ma discrétion habituelle et ai profité pleinement de cet engin magique qui m’a séduit sur bien des points. Si mes finances me le permettaient, j’en ferais rapidement l’acquisition : peu diffusé, en fin de vie, le Range Rover Evoque cabriolet est à n’en pas douter un futur collector !
Merci à Jaguar-Land Rover France pour le prêt de ce Range Rover pas comme les autres !
Pour plus d’informations sur les prix et équipements cliquez ici