Mazda MX-5 Cherry Top
Cerise. Ce mot vous évoque sans doute une demoiselle représentant une compagnie d’assurance. Chez EDC, il nous rappelle plutôt la teinte de la capote d’un non moins sympathique petit roadster japonais, la Mazda MX-5 dans sa série limitée Cherry Top. Bien mûre au bout de 4 générations, la Miata pour les intimes est à elle-seule un symbole du plaisir de conduite autour duquel gravitent les images de toucher de route jouissif, de virées cheveux au vent, de plaisir simple en amoureux… ou même en solo. Ainsi vêtue et dotée de toutes les technologies modernes et d’un moteur de cylindrée raisonnable, n’aurait-on pas devant les yeux tout simplement le plaisir automobile à l’état pur ?
Design Mazda MX-5 : Belle à croquer !
Fidèle à ses racines, le roadster nippon (ni italien contrairement à sa cousine la Fiat 124) garde ses proportions et sa ligne simple. Cette génération est toutefois moins lisse, moins rondouillarde que les précédentes, aves des optiques bien plus acérées, des feux également en partie effilés me rappelant la « feu » Jaguar XK, des ailes plus galbées lui donnant des hanches bien larges.
L’ensemble revendique une certaine agressivité sinon un dynamisme affirmé. De face, sa grande calandre semblable à une gueule béante prête à avaler le bitume en dit long sur la philosophie de ce petit cabriolet : rouler, pour le plaisir !
Notre modèle d’essai est une série spéciale Cherry Top. On la distingue donc au premier coup d’œil à sa capote rouge bordeaux qui contraste avec le gris de la peinture métallisée Machine Gray. Une touche de sensualité qui sied bien à ce roadster bourré de charme. Les jantes de modeste dimension ne manquent pas d’élégance dans cette teinte anthracite brillante collant très bien à l’allure de cette machine à sensations.
À bord de la MX-5 : sans pépin !
Habitué aux voitures traditionnelles, je garde toujours un souvenir amusé de mes essais, même statiques, dans les Mazda MX-5. Assis haut comme trois pommes, je ne peux m’empêcher de remarquer que monter et descendre de voiture…se fait en fait à l’envers : on descend s’installer dans la voiture, et on remonte à la surface en la quittant !
Si on s’accommode de cette légère contorsion pour accéder à l’habitacle, j’ai eu plus de mal à me faire à l’ouverture du coffre : n’ayant pas trouvé le bouton situé au dessus de la plaque minéralogique (emplacement logique mais hors du champs de vision), j’ouvrais systématiquement la malle en maintenant le doigt appuyé sur le bouton dédié de la télécommande de la voiture.
Une fois dans le siège garni du cuir beige de cette série spéciale, on caresse du regard un habitacle typiquement Mazda : compteurs ronds face à soi, écran multimédia au sommet de la planche de bord, surplombant une console centrale dont la partie haute s’intègre dans le prolongement de la planche de bord côté passager, avec de jolis boutons chromés en partie basse. Entre les deux (et uniques) sièges, un double porte-gobelets plutôt bien pensé. Face à lui, la molette de commande du système multimédia et le frein à main excentré. Petit pépin, étant donné le peu d’espace et l’incommodité de la manipulation, il eut pu être ingénieux de mettre un frein à main électrique. Mais ne chipotons pas pour des queues de cerise !
La manipulation pour ouvrir le toit est on ne peut plus simple, voire enfantine. Il suffit de déverrouiller en tournant la poignée, de basculer la toile derrière soi sans même quitter son siège, et d’appuyer pour bien verrouiller. Durée de l’opération ? Environ 5 secondes. Durée du plaisir cheveux aux vents ? Illimitée !
Essai Mazda MX-5 : au volant, la banane !
La position de conduite est dans un premier temps déstabilisante par rapport à celle des berlines et encore plus des SUV, de hauteur « normale ». On est ici allongé, jambes et bras tendus. Une position qui m’a valu au début de l’essai une gêne dans la jambe (je savais que j’aurais dû m’échauffer !) mais qui s’est atténuée une fois accoutumé. Et je dois avouer que j’ai vite pris mes aises derrière le volant !
Il faut dire que la MX-5 met rapidement en confiance et donne envie d’accélérer le rythme. Au démarrage, le moteur émet un bruit fort agréable. L’échappement contribue allègrement à l’ambiance sonore sportive. Comme toute Mazda, le petit cabriolet reçoit un moteur atmosphérique de plus grosse cylindrée que la tendance actuelle. Sans turbo, il faut donc aller titiller l’aiguille du compte-tours pour exploiter pleinement le potentiel de la mécanique.
Et du potentiel, le MX-5 n’en manque pas malgré une puissance qui n’a pas de quoi impressionner sur le papier. Mais avec ses 131 ch pour une toute petite tonne, le rapport poids/puissance est favorable à des accélérations dans l’immédiat pas particulièrement foudroyantes mais qui deviennent carrément enthousiasmantes à mesure qu’on s’approche de la zone rouge. D’une docilité agréable en conduite coulée, le roadster adopte alors un comportement rageur quand on le pousse un peu. Quelle pêche ! La boîte à rapports courts incite tantôt à égrener les vitesses rapidement pour optimiser les consommations… et à monter en régime (de bananes) quand on se sent d’humeur sportive ou, comme le citron, pressé.
« Cherry on the cake », la MX-5 ménage relativement nos vertèbres. Compte tenu de la bassesse de l’assise et du caractère dynamique du châssis, on est certes un peu secoué sur les raccords de la chaussée mais le confort est globalement plus qu’acceptable. La preuve, après 400 km au volant, je n’ai pas eu le dos en compote !
Équipements Mazda MX-5 : panier garni
D’un point de vue esthétique, la Mazda MX-5 Cherry Top se démarque par sa configuration spécifique capote en toile rouge / peinture métallisée grise Machine Gray / sellerie cuir Tan beige. En plus d’être belle, cette série spéciale est également très généreuse.
Tout en restant pile-poil sous le seuil des 30 000 €, elle offre un équipement pléthorique qui en fait à mon sens la meilleure offre de la gamme MX-5. Mazda ne s’est pas payé notre poire ! À tel point que j’en suis d’ailleurs à regarder mon compte en banque en écrivant ces lignes !
S’il me manque malheureusement quelques écritures bancaires vertes (et des pas mûres) pour pouvoir craquer, je ne peux qu’encourager les conducteurs en quête d’une MX-5 de profiter de cette version avantageuse limitée à une toute petite centaine d’exempaires. De série, ils bénéficieront de l’avertissement de véhicule dans l’angle mort, de l’alerte de franchissement involontaire de ligne, de la clé intelligente ainsi que des phares à LED. De quoi prendre le melon…
Côté confort, la climatisation automatique fait, elle aussi, partie de la dotation, ainsi que la sono Bose. Notons les haut-parleurs qui renvoient le son des appels entrants dans les appuie-tête. Entendre quelqu’un parler derrière soi dans un roadster 2 places, c’est assez amusant !
Prix Mazda MX-5
Mazda MX-5 à partir de 25 900 €
Modèle essayé : Mazda MX-5 SkyActiv-G 131 ch Cherry Top à 29 900 € incluant de série :
_ Peinture métallisée Machine Grey
_ Sellerie cuir tan
On aime
- Le mélange habile de simplicité et de raffinement, à l’extérieur comme à l’intérieur
- Les performances largement suffisantes du moteur 131 ch
- Le rapport prix/équipements de cette version spéciale Cherry Top
On regrette
- Le choix du frein à main manuel
- L’ouverture du coffre uniquement via la télécommande
- D’avoir dû la rendre
Résumé
Pour résumer la Mazda MX-5 en une image, nous hésitons entre fruit défendu et fruit de la passion : à son volant, on ne peut qu’avoir la banane surtout en appuyant un peu sur le champignon. Ce roadster offre de plus un rapport prix/plaisir inégalé, surtout dans cette série spéciale Cherry Top aussi belle que bien équipée. Avec son moteur de 131 ch, vous avez un véhicule assez docile pour une utilisation quotidienne et assez joueur pour vous procurer des sensations de conduite à vous courbaturer les zygomatiques. Personnellement, cet esprit de plaisir simple me convient parfaitement. Pour ceux qui préfèrent la brutalité d’une vraie sportive, sachez que Mazda introduit une motorisation de 184 ch, dérivé revu et amélioré de l’actuel bloc 160 ch (l’info a fruité). Notre essai ayant eu un goût de trop peu, nous ne manquerons pas de tester très prochainement cette version sur-vitaminée ! Après avoir essayé la « toit cerise », nous tâcherons de ne pas prendre… de prune !
Merci à Mazda France pour le prêt de ce roadster inimitable !
Pour plus d’informations sur les prix et équipements cliquez ici
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