Road trip à Epoqu’auto en CX !
A 19h00 mon téléphone sonne « ça te dit d’aller au salon Epoqu’auto de Lyon ce weekend ? » – « ah oui avec plaisir ! on part quand ? » – « demain matin, avec la XM de Navarro et une CX Break du GIGN » – « bouge pas, j’arrive ! »
Je l’ai évoqué il y a quelques jours sur le blog, le Conservatoire Citroën Héritage a annoncé qu’il allait se séparer de 65 voitures de sa collection le mois prochain avant son déménagement à Poissy (78). Parmi les maquettes, concepts et autres prototypes on retrouvera plusieurs XM en vente, dont celle de Roger Hanin (Navarro). C’est donc avec cette XM, que le road-trip en direction de Lyon commence en compagnie de Boitier Rouge !
Et Navarro aimait le confort, c’est indéniable ! En effet c’est une Citroën XM 3.0 V6 ESL de 194ch en finition Exclusive de 2000….soit une des toutes dernières. D’ailleurs c’est un moteur que l’on peut retrouver entre autres dans les C5 et C6 mais pas dans la Vel Satis que Navarro utilisait de 2002 à 2005.
La première étape de notre voyage consistait à rejoindre deux CX exceptionnelles à l’atelier Bernasse de Toucy (89), chez le Président de l’Amicale des Clubs Citroën France. La première, une des quatre CX ayant appartenu au GIGN ! Une 25 TRI Break Série 2 (moteur de la 25 GTi) réformée au début des années 90.
La seconde CX, n’est pas du tout dans le même style …on passe du break utilitaire servant à transporter un équipage et tout son matériel d’intervention en un minimum de temps à une CX très luxueuse. C’est donc une CX 25 Prestige Turbo 2 qui me tend les bras, ou plutôt son volant pour le restant du trajet.
Sinon en vrai, vous avez déjà vu un monogramme aussi long sur une voiture ? Et encore, Citroën nous fait grâce de l’ABS un peu plus bas sur la malle. Bon, ne critiquons pas une époque où les constructeurs pouvaient encore faire l’apanage de la puissance. D’ailleurs, la publicité d’époque avec Grace Jones disait « 220km/h ? C’est démon ! » aurait de quoi faire criser la Prévention Routière, les écolos, et autres protecteurs des licornes…
Contrairement à ses concurrentes de l’époque, la CX 25 Turbo 2 ne propose pas de V6 mais un quatre cylindres suralimenté de 168 chevaux (des années 80) capable de dépasser les 220 km/h et de boucler un 0 à 100 en 7.8 secondes. Elle sera aussi la première voiture française à être équipée de l’ABS, d’où le monogramme fièrement exposée sur sa malle arrière.
A l’extérieur, il faut bien évidemment montrer que l’on roule en haut-de-gramme surpuissant. On s’en rend compte avec ses baguettes de chrome tout autour de la CX et avec les montants de porte en aluminium brossé exposant fièrement un « Prestige » doré. Sur le capot et on retrouve le mythique T de Turbo, ainsi qu’un monogramme Turbo sur les ailes avant. Ces éléments sont importants suite à l’arrivée du restylage « série 2 » qui a remplacé les pare-chocs chromés, en pare-chocs plastiques.
Dans sa version Prestige, elle est grande, très grande même…. et mesure pas loin de 25 centimètres de plus que la version berline et seulement quelques millimètres de moins que le break qui s’étend sur pas moins de 4,92m ! L’espace au jambes devient alors très généreux.
A l’intérieur, c’est retour vers le futur ! On découvre un volant monobranche, des commodos dit « satellites » avec un bouton (qui ne revient pas) pour les clignotants et les essuie-glaces, une planche de bord très inclinées et peu garnie. Seuls 4 écrans numériques indiquants les températures moteur et extérieure culminent sur cette planche de bord, l’autoradio K7 lui, est entre les deux sièges ….pratique pour mon co-pilote, même si il n’a jamais réussi à connecter le bluetooth ….bizarre ! Le cuir et le bois sont au rendez-vous pour une ambiance intérieur très capitonnées qui s’avère également très confortable.
Une CX, c’est une hydroën et une hydroën c’est….une race à part. Faites moi la liste des voitures qui ont une suspension hypneumatique ? On peut citer Rolls Royce, quelques Mercedes et …surtout Citroën qui l’a mise au point ! En plus d’un confort de roulage royal « sur cousin d’huile », d’une possibilité de monter et descendre la hauteur de caisse, la CX est équipée de la Diravi.
La Diravi ? C’est la direction à assistance variable en fonction de la vitesse dite à rappel asservi et héritée de la SM. A l’arrêt et à faible allure, la direction de la CX est molle, on peut faire deux tours de volant avec le petit doigt, alors qu’à 220 130 km/h sur l’autoroute, elle devient plus rigide et surtout roule droit même en lâchant de volant. Toutefois, pour un non-initié, la Diravi peut s’avérer dangereuse car une fois lâché, le volant revient à sa position initiale : roues droites.
Sur la route, la CX est incroyablement confortable et facile d’utilisation malgré son âge, d’ailleurs notre trajet retour Lyon-Paris (500km) s’est fait sous une pluie torrentielle et sur la voie de gauche, en dépassant un grand nombre d’allemandes en détresse (coucou BMW !)… notre consommation s’arrêtant à la fin du parcours sur une moyenne approximative de 10 l/100 de SP98. Gourmande mais finalement c’est correct quand on pense que j’ai consommé 9.6 l/100 avec une Lexus hybride ….je rigole encore.
Niveau sympathie, la CX est hors catégorie ! Que ce soit en ville, sur l’autoroute ou même sur le parking du salon Epoqu’auto, elle attire les regards et les sourires. On entend même des « j’avais la même ! » ou « mon père en avait une » toutes les 5 minutes.
La suite de notre aventure au Salon Epoqu’auto sera prochainement en ligne 😉 En attendant, retrouvez le blog de nos amis Boitier Rouge en cliquant ici.
Merci à Citroën France et en particulier à Olivier Petit pour ce road-trip improvisé !