Fiat 500C 60th
Retardataire indécrottable sur les anniversaires, même celui de mes amis d’enfance, je n’ai pas rendu hommage à la Fiat 500 qui soufflait ses 60 bougies en 2017. Fiat France nous a permis de nous racheter en nous prêtant une 500C 60th, édition limitée à 560 exemplaires uniquement – 500 pour le modèle, 60 pour sa longévité ! Un pot de yaourt à l’ancienne, donc ! Du haut de son grand âge, est-elle toujours à la page ? Voici notre séance de rattrapage !
STYLE EXTÉRIEUR
Y a-t-il encore besoin de présenter la Fiat 500 ? Ses phares ronds et mignons, sa forme ovoïde, son aspect néo-rétro de pot de yaourt ? Coqueluche des quartiers chics, voiture à la notoriété inégalée auprès de la gent féminine, partenaire rêvée des citadins, BCBG, bobo et bohème tout court, voiture de jeune permis et de retraités… La Fiat 500 est tellement mignonne qu’elle plaît à tous !
Cette édition limitée 60th met en valeur le côté rétro qui fait le charme de la Fiat 500. Teinte bicolore blanc nacré « Ice White » et beige « Chic Ivory » et liseré « à l’italienne » le long de la carrosserie évoquent les teintes d’antan. Le chrome est toujours de la partie en partie basse de la calandre dont il occupe aussi le motif, sur le capot, sur les moyeux de roues, à la base des vitres… Tout cela lui procure une allure assez chic. La capote grise exclusive à cette version, repliable du sommet du pare brise jusqu’au coffre, s’intègre bien à la ligne sans la dénaturer.
À elle-seule, sa silhouette légendaire suffit à provoquer le coup-de-coeur. Et il faut en effet être déraisonnable pour céder à sa bouille adorable. Pour acquérir cette édition limitée 60th, il vous faut signer un chèque d’un montant de 23 590 €. C’est l’occasion d’utiliser toutes les bonnes excuses de circonstance comme « on n’a qu’une vie, il faut se faire plaisir quand-même ! » ou « l’amour rend aveugle » ou encore « le coeur a ses raisons… ». Pas facile de résister aux charmes d’une italienne !
À BORD
Maintenant que nous avons très habilement évacué le sujet des 5 chiffres qui font tousser, admirons l’habitacle de la 500C, sublimé par cette finition spéciale 60ème anniversaire, qui la rend encore plus craquante et accueillante. Avec son intérieur cuir blanc cassé et sa planche de bord en éco-cuir rouge, l’ambiance à bord est incomparable, à la fois gaie, chic et vintage. Les sièges en cuir pleine fleur sont très jolis mais au demeurant salissants dans cette teinte ultra-claire.
Une fois installé, j’ai l’impression soudaine d’être un Playmobil. Assis bien droit à 90 degrés, les bras tendus vers un volant réglable en hauteur mais pas en profondeur et avec un sourire niais provoqué par ce joli habitacle, tout y est (sauf les cheveux en plastique) ! Les sièges ne sont donc pas un modèle d’ergonomie, mais proposent une inclinaison de l’assise très maline et bien pensée pour se mettre à son aise malgré tout. Et la position de conduite originale fait partie du charme de cette auto.
À l’arrière, la garde au toit est suffisante mais vous ne serez évidemment pas lové dans un fauteuil large et moelleux, l’espace étant compté à bord. La 500C ne néglige pas ses passagers en leur permettant, capote repliée totalement, de profiter du soleil et de la brise.
Si vous partez à 4, pensez à voyager léger, car le coffre n’est ni ultra accueillant, ni très accessible comme c’est souvent le cas sur les voitures découvrables. Notez que lorsque la capote est rabattue entièrement, elle se referme jusqu’à la lunette lorsque vous cherchez à ouvrir la malle de coffre.
SUR LA ROUTE
Disons-le tout de suite, je n’ai jamais autant ri en effectuant les premiers kilomètres à bord d’une voiture à l’essai. Au démarrage, la sonorité du moteur est vraiment atypique, même pour un moteur bicylindre auquel tout conducteur de 2CV est habitué. En cherchant une base de comparaison auditive, ce qui s’en rapproche le plus est une essoreuse à salade en pleine action, contenant quelques marrons. Une fois lancé, le moteur bicylindre s’active en donnant de la voix jusqu’au passage de la deuxième. Soudainement, la voiture se fige, comme étouffée, puis un à-coup se faire sentir et la voiture repart de plus belle dans son roulement de tambour. Et rebelote, rire de baleine. L’à-coup est plus léger lors du passage des vitesses supérieures, mais toujours présent. Pour atténuer cet effet aussi surprenant qu’amusant, il faut prendre l’habitude de lever le pied de l’accélérateur au moment du changement de vitesse, on est alors plus proche de la fluidité d’une boîte manuelle. La Dualogic est une boîte robotisée, comme la BMP de PSA qui imposait les mêmes spécificités (ou désagréments, selon que l’on s’en accommode ou non).
Autre chose étonnante mais déjà vue chez Fiat, le moteur aime être haut dans les tours. À 2000 tours minutes, on a l’impression que la voiture va caler. Ceci est assez perturbant quand on est en mode manuel car on a tendance à rétrograder trop tôt. Cette gestion un peu spéciale du moteur explique peut-être la consommation excessive de ce petit moteur, avec 7,5 litres aux 100 selon l’ordinateur de bord (7,5 selon la police, mais 12,5 selon le participant…).
Dubitatif devant ces prestations inhabituelles, j’ai bien évidemment voulu vérifier ce que donnait un trajet en parcours dynamique. Et je dois dire avoir été surpris et avoir de nouveau bien rigolé. Car si la voiture n’est pas un modèle de tenue de route (l’arrière train léger fait sentir une légère instabilité), elle accepte toutefois volontiers d’être brusquée et offre des moments ludiques. À condition de passer en manuel, pour gérer le passage des vitesses de façon optimale ! Les 85 ch suffisent pour fournir des accélérations convenables (0 à 100 km/h en 11 secondes, quasiment identique à la Twingo GT) et la légèreté de la voiture la rend plaisante à mener. On peut vraiment prendre du plaisir et s’amuser au volant d’une 500, même sans opter pour une radicale Abarth.
Sur l’autoroute, la Fiat 500 avoue ses limites non-pas en termes de puissance pure, mais de confort acoustique et de sensibilité au vent latéral. Finalement, c’est en filant à travers la ville et en périphérie, cheveux au vent, que l’on apprécie le plus la Fiat 500C. Elle se faufile partout avec agilité, bondissant littéralement d’une file à une autre. Le moteur se gargarise, l’essence se vaporise, le conducteur rit, le soleil brille.
TECHNOLOGIES
La Fiat 500 n’est pas vraiment taillée pour les longs voyages et fait donc l’impasse sur un certain nombre de technologies. La caméra de recul n’est pas superflue, car l’angle mort dû à l’épaisseur du montant C est vraiment problématique. Rendez-vous compte, j’ai dû recommencer mon créneau mal engagé ! Heureusement, la caméra se double de radars de recul qui vous aideront à préserver la carrosserie exposée aux petits chocs. Avec la climatisation automatique et le régulateur de vitesse, c’est à peu près tout l’équipement « moderne » proposé par la 500, avec les phares au xénon optionnels. Contrairement au casse-tête dans la City Cross (retrouvez notre essai ici !), la connexion Bluetooth est ici intuitive et efficace et s’intègre à une interface multimédia assez simple d’utilisation et dotée de commandes vocales.
Notre Avis
Dans l’histoire de l’automobile, la Fiat 500 a toujours eu une place à part… et la garde ! D’aucuns diront qu’elle a changé, qu’elle a grossi, qu’elle s’est embourgeoisée… et ils auront raison. Certains diront que son moteur « à deux pattes » la rend très, trop spéciale à conduire et gloutonne et ils n’auront pas tout à fait tort. Quant à son prix, il a le mauvais goût de ne pas être proportionnel à la taille de cette puce italienne. Mais malgré une liste de défauts longue comme le palmarès des conquêtes amoureuses de Carla Bruni, je n’ai pas pu m’empêcher, de manière totalement irrationnelle, d’adorer la Fiat 500. Beautiful imperfections, comme dirait l’autre ? Peut-être bien… C’est une voiture vivante et pleine de de personnalité comme on les aime !
On aime
_ La priorité donnée au look, surtout dans cette ultra charmante version 60th
_ Le bruit du moteur pas banal et distrayant
_ La gestion excentrique de la boîte de vitesses, rigolote en mode manuel !
On regrette
_ La priorité donnée au look, oui…contre le sens pratique !
_ Le bruit du moteur pas discret non-plus
_ La gestion excentrique de la boîte en mode automatique…
PRIX
Fiat 500 à partir de 12 690 €
Modèle essayé : Fiat 500C 60th 0.9 TwinAir Turbo 85 ch Dualogic à 23 590 €
Merci à Fiat France pour le prêt de cette attachante Fiat 500C.
Pour plus d’informations sur la Fiat 500C, cliquez ici
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