Mazda MX-5 RF
La mode n’est plus vraiment aux coupés-cabriolets, et quand on voit les disgracieuses Peugeot 308 CC ou autres Ford Focus CC, on se dit que c’est tant-mieux. Pourtant chez Mazda, la majorité des ventes de MX-5 de génération précédente s’effectuait sur la version « toit en dur ». Il fallait donc une alternative… Ainsi est née la Mazda MX-5 RF. Cette carrosserie « Retractable Fastback » fait prendre quelques kilos à la MX-5 mais lui donne une ligne équilibrée et distinctive. Le nouveau moteur de 184 ch compense-t-il le petit surpoids ? Le plaisir de conduite est-il intact ?
Design de la Mazda MX-5 RF : Roadster Fantastique
Un petit roadster 2 places à toile souple, voilà une formule qui marche depuis des décennies. Pourtant en regardant cette « RF », les conventions s’en trouvent quelque peu bousculées. Une audace récompensée l’an dernier par le prix du meilleur design produit « Red Dot : Best of the Best »
Sur cette génération moins rondouillarde que les précédentes, ce toit rigide fait ressortir les lignes des ailes arrière galbées et ajoute quelques traits sculpturaux à l’endroit du couvre-chef. Une architecture qui sied comme un gant à la MX-5… et lui fait prendre 40 kg.
On retrouve l’esprit «jouet» de la Miata sous bien des angles. Cette silhouette ludique est sublimée par une nouvelle teinte Soul Crystal Red qui met parfaitement en relief les lignes travaillées du petit roadster, à la fois sensuelles et agressives. Les phares à LED renforcent l’identité et la présence de la petite japonaise, avec agressivité à l’avant et rondeur malicieuse à l’arrière.
Les jantes de 17’’ anthracites « Bright Dark » sont quant à elles propres aux versions dotées du moteur de 184 ch. Leur aspect brillant n’est pas déplaisant et leur teinte grise évite à la fois le noir trop terne et la couleur argent trop classique.
Lors de notre essai, nous avons fait une rencontre fortuite, celle d’une MX-5 de première génération, elle aussi rouge et, plus rare, dotée d’un hard-top ! Le toit en dur chez Mazda, ce n’est pas une nouveauté, mais on vous laisse constater les différences inter-générationnelles !
À bord de la Mazda MX-5 RF : Respectables Finitions
L’intérieur de la MX-5 m’est familier. D’une part car j’ai déjà essayé la version ST et d’autre part car cet intérieur est accueillant. Même sens de l’accueil façon cocon, mais pas la même présentation : ici le noir et le gris dominent, rehaussés de touches de rouge, notamment la sellerie cuir anthracite à surpiqûres. La teinte de l’auto égaye aussi l’habitacle : j’apprécie de voir la couleur de mon véhicule sur l’intérieur des portières ; car choisir une teinte de carrosserie, c’est bien, pouvoir en profiter en tant que conducteur, c’est encore mieux !
La qualité des matériaux et les finitions soignées sont au rendez-vous comme souvent chez Mazda. L’ergonomie aussi, notamment pour l’interface multimédia qui se commande via une molette et qui affiche les informations de manière lisible sur l’écran qui surmonte le tableau de bord. Je n’étais pas totalement convaincu au début, mais une fois au volant la molette s’avère plus précise que d’essayer de taper sur un écran tactile en conduisant, souvent au mauvais endroit en passant sur une bosse ou autre…
Petit détail qui m’avait échappé lors du premier essai : les deux supports de bouteilles situés entre les sièges se détachent et l’un d’entre eux se clipse dans un orifice prévu à cet effet à droite de la console centrale, pour le passager. Astucieux ! Côté pratique, on apprécie que le toit rétractable n’empiète pas sur le volume de coffre, qui est certes réduit mais bien profond. Pour le plein de courses, ce sera sans doute en plusieurs fois. Mais vous allez le voir, plus on la conduit, plus on est heureux…
Au volant de la Mazda MX-5 RF : Réelle Furie ?
J’avais certaines attentes vis-à-vis de la MX-5 doté de ce moteur poussé à 184 ch (160 précédemment). Après avoir apprivoisé les 200 ch de la Toyota GT86 (notre essai ici), je m’étais dit tenir enfin une rivale, découvrable de surcroit. Mais pas tout à fait. Autant la GT86 est brutale, pas tant en accélérations à bas régime que de par ses suspensions fermes et son volume sonore (trop) présent, autant la MX-5 fait preuve d’une docilité appréciable au quotidien…comme nous l’avions relevé lors de notre essai d’un modèle de 132 ch. Le confort est tel qu’on peut envisager de longs trajets sans crainte de se ruiner l’arrière-train. Un réel point fort !
Pourtant, les chiffres établissent une vraie différence entre les deux blocs : plus de couple : 205 Nm contre 152 (à 4 000 tours) ; 6,8 sec pour le 0 à 100 contre 8,6 en 132 ch. En associant ces chiffres à notre au ressenti au volant, pas de doute possible : la différence est réelle, mais seulement en montant dans les tours. Une conduite dynamique voire sportive est donc de rigueur pour se rendre compte du surplus de 50 ch entre les deux moteurs !
Soit. Pour titiller la bête, direction la région Centre après un passage symbolique par le circuit de Linas Monthlery. Une fois de plus, la conduite de cette MX-5 se résume en un mot : jouissive. En plus de la puissance, la différence est aussi au niveau du châssis, avec un différentiel à glissement. Moins de roulis, donc plus de potentiel d’attaque et une meilleure maîtrise qui permet d’exploiter plus librement la puissance ! Ainsi un peu plus radicale, la Miata n’oublie pas le bien-être de ses occupants et les ménage en leur épargnant les secousses et déports brutaux.
Toit ouvert, on ne déplore que la discrétion du moteur, qu’on aimerait entendre s’époumoner. En revanche on entend bien les bruits causés par l’air qui s’engouffre derrière les sièges, dans l’espèce de coque formée par les arches de toit.
Et les passages à la pompe ? Avec une consommation moyenne de 7 litres / 100 km, nous sommes on ne peut plus convaincus que la MX-5 est la voiture parfaite pour joindre plaisir et raison. Car la MX-5 n’oublie pas l’efficience énergétique et propose un système de récupération d’énergie en décélération, appelé i-ELOOP. Le stop and start est aussi de la partie pour concilier écologie et économies.
Équipements de la Mazda MX-5 RF : Richement Fournie
Mazda a mis toutes les chances de son côté pour nous séduire, avec une couleur aguicheuse et la finition la plus haute Sélection. Même si ce n’était pas vraiment la peine, nous avons apprécié les nombreux équipements de notre véhicule, qui renforcent sa capacité à en faire un véhicule de tous les jours.
Voiture plaisir, la MX-5 n’en oublie pas d’être à la pointe du confort et de la sécurité. La MX-5 surveille ce qui se passe derrière, avec un détecteur de véhicule dans l’angle mort, ainsi qu’un système de détection d’obstacle en marche arrière capable d’agir sur les freins à votre place. Elle surveille les côtés, en identifiant et en vous prévenant d’un changement de voie.
Elle peut regarder devant, moyennant 1 000 euros supplémentaires en optant pour le Pack Innovation. Ce pack comprend en effet l’aide au freinage intelligent, le système d’alerte au conducteur, la reconnaissance des panneaux de signalisation et en profite pour ajouter une sellerie et des habillages en cuir Nappa.
La liste des équipements de série est déjà bien fournie même sans ce pack se poursuit avec des feux à LED adaptatifs, l’aide au stationnement arrière, l’entrée et le démarrage main libre et un système audio Bose de 9 haut-parleurs. Compte-tenu de l’étroitesse de l’habitacle, le ratio nombres de haut-parleurs au mètre carré doit être dans les plus élevés du marché !
Comme à son habitude chez Mazda, les équipements de cette finition haute viennent en sus d’une dotation pléthorique dès le milieu de gamme incluant l’alerte de changement de voie, les phares et essuie-glaces automatiques, le rétroviseur intérieur électro-chromatique ou encore les sièges chauffants pour rouler un maximum cheveux au vent…
Prix Mazda MX-5 RF : Réjouissante Facture
Mazda MX-5 RF à partir de 28 400 €
Modèle essayé : Mazda MX-5 2.0 SkyActiv-G 184 ch à 34 200 € avec les options :
_ Peinture métallisée Sould Red Crystal
_ Toit bi-ton à 500 €
On aime
- Les mêmes qualités que la version soft-top : élégance, simplicité, à la fois douce et rageuse quand on la sollicite…
- …avec un look unique, suffisamment différent d’une version « toit souple » pour hésiter terriblement entre les deux
- Le niveau d’équipements complet
- Le rapport performances/consommation
On regrette
- La différence pas flagrante avec le 1.5 de 132 ch en utilisation « normale »
Notre avis
Céder pour une Mazda MX-5, c’est une évidence une fois qu’on l’a essayée. Le plus dur, c’est de choisir quelle version. 132 ou 184 ch ? Cela reste encore aisé : si vous achetez une MX-5 pour un usage quotidien, le moteur 132 ch est suffisant. Si vous êtes adepte du circuit et de la conduite sportive, prenez le 184 ch dont le surcroit de puissance ne s’exprime vraiment qu’en étant haut dans les tours. Mais ST ou RF, c’est un cruel dilemme et une affaire goûts ! Oh toit, mon amour…
Merci à Mazda France pour le prêt de cette MX-5 RF qui nous a beaucoup inspirés !
Pour plus d’informations sur les prix et équipements cliquez ici
Bel essai , belles photos !
Ludo