Nouveau Citroën Berlingo
Après 1,7 millions d’exemplaires vendus dans le Monde, Citroën lance la nouvelle génération de son Berlingo, la troisième depuis 1996. Initiateur du segment des ludospaces, le modèle pour les particuliers s’éloigne toujours plus de la version utilitaire pour lequel l’intérêt ne faiblit pas. Toujours plus agréable à regarder et facile à vivre, qu’apporte-t-il vraiment de plus par rapport à la génération précédente et surtout par rapport aux monospaces compacts et aux SUV de taille moyenne qui se présentent comme alternatives ? Nous avons pris le volant du Nouveau Citroën Berlingo en région parisienne et vous allez le voir, il ne manque pas d’arguments pour séduire les familles…et la rédaction des Essais du Club !
STYLE EXTERIEUR
Le Nouveau Citroën Berlingo change de visage pour mieux s’intégrer à la gamme actuelle de Citroën, en adoptant les attributs caractéristiques des dernières productions de la marque aux chevrons. On retrouve donc sans grande surprise la signature lumineuse à deux étages, la petite calandre en partie basse, les antibrouillards cerclés d’un décor de couleur selon le pack de personnalisation choisi (blanc ou orange). Les montants de pare-brise se parent de noir mat, pour une plus grande cohérence visuelle avec le reste de la gamme, ce qui lui va très bien !
De profil, le Nouveau Berlingo reprend les Airbumps en position basse comme la C4 Cactus et le C5 Aircross et affiche ses particularités avec une découpe des vitres latérales biseautée. Nous relevons tout de même deux inconvénients à ce design : un angle mort gênant, surtout à un stop quand la route adjacente est à un angle aigu par rapport à la nôtre ; l’incommodité quand on roule avec le coude à la portière !
À l’arrière en revanche, pas d’effet de style, c’est sous cet angle qu’on observe le moins de changement ; cela reste très cubique, avec un hayon qui descend très bas. On note tout de même un nouveau dessin des feux qui lui apporte une touche de modernité avec des motifs illuminés par LED.
Enfin, nouveauté de cette nouvelle génération, le Berlingo est disponible en 2 tailles, M et XL, de respectivement 4,40 m (soit 2cm de plus que la génération précédente) et 4,75 m et toutes deux proposées en 5 ou 7 places.
À BORD
Nous avions déjà pu nous installer à bord du nouveau Berlingo lors de la présentation du Nouveau SUV C5 Aircross. Nos premières impressions se confirment : impossible désormais de se croire dans un utilitaire. Le dessin de la planche de bord est vraiment réussi et dégage une réelle impression d’espace, sans être austère. Rehaussée par un coloris vert ou gris « moucheté » et par les décors en forme de sangle sur la top-box, tous deux repris à la C4 Cactus, elle s’étire en largeur tout en évitant d’être trop rectiligne. Le levier de vitesse (ou la molette de la transmission EAT8) est implanté en hauteur sous l’écran central et tombe naturellement sous la main. Le reste est connu, avec la grande tablette tactile qui surplombe les aérateurs horizontaux et les commandes de climatisation (hallelujah !).
Le combiné d’instrumentation nous rappelle quant à lui les heures passées au volant du SpaceTourer Rip Curl. La commande du régulateur de vitesse ne dépaysera pas les habitués de la marque sur deux générations de conducteurs puisqu’elle existait déjà sur la Peugeot 406 (oui oui, il y a 18 ans !)
L’intérêt majeur du Nouveau Berlingo se situe dans son aménagement intérieur dont la praticité n’a d’égale que son sens du détail. Parmi les nouveautés, on compte trois exclusivités sur son segment : La lunette du hayon ouvrante indépendamment, donnant sur une tablette repliable en deux parties pour accéder au coffre, les vitres électriques descendantes à l’arrière et les 3 sièges arrière individuels escamotables d’une seule main.
Ajoutez à cela les deux portes latérales coulissantes et le siège avant rabattable (selon versions) et vous avez déjà une bonne idée des perspectives de chargement qui vous sont offertes ! La modularité est excellente et l’espace libéré tous sièges rabattus est gigantesque. En rabattant le siège passager avant, on obtient une longueur de chargement de 2,70 m, voire 3,05 m sur la version XL. Ikea, nous voilà !
Pour les enfants, des rangements sont éparpillés aux 4 coins de l’habitacle, notamment dans le plancher devant les passagers arrière. L’espace au plafond est mis à profit pour optimiser l’espace de rangement. Baptisé Modutop, cet aménagement au plafond comprend un pavillon translucide le long de l’habitacle pour ranger des petites choses ainsi que, au niveau du coffre, une sorte de placard accessible par deux portes coulissantes depuis l’intérieur et ouvrant depuis l’arrière du véhicule.
Le Modutop est en série sur la finition Shine et en option à 750 € sur Feel, un prix pas si excessif puisqu’il inclut le toit panoramique occultable.
SUR LA ROUTE
Citroën nous a annoncé un véhicule très orienté confort, avec des réglages dynamiques privilégiant la souplesse et le bien-être des passagers. On a interprété un peu trop vite en se disant « OK, donc elle va être molle et se vautrer au premier virage ». A priori erroné, car sur la route le Citroën Berlingo n’est pas une punition castratrice de tout plaisir de conduite. Nous avons d’abord pris le volant de la version Diesel, le BlueHDi 130 ch EAT8. Si de l’extérieur le moteur s’exprime un peu trop avec sa voix désagréable de Diesel, le bruit reste contenu à l’intérieur. Un effort acoustique qui s’inscrit dans le programme Citroën Advanced Comfort pour le confort des occupants, au même titre que l’amortissement et l’ergonomie des sièges.
Et l’amortissement justement, parlons-en. Citroën a tenu sa promesse et les suspensions filtrent bien les aspérités de la route. Sans avoir l’effet de rebond des suspensions à butées hydrauliques progressives, ce réglage nous semble être un très bon compromis entre confort et efficacité. Le train avant repris de la nouvelle plateforme EMP2 est en effet satisfaisant à plus d’un titre. L’auto se place bien en courbe sans prendre de roulis à l’excès. Le moteur Diesel contribue à cette homogénéité en offrant couple et puissance suffisants pour ne pas s’ennuyer au volant, doubler et enchaîner les virages en toute sécurité. La boîte EAT8 est remarquable de fluidité et colle parfaitement bien avec le caractère souple et fluide de l’auto.
Après avoir apprécié la relaxante version automatique, reprendre une manuelle sur le 1.2 PureTech 110 ch me fatiguait d’avance. Cependant l’agrément de cette boîte à 6 vitesses m’a plutôt stimulé. Seule petite déception, le niveau sonore du moteur n’est pas moins élevé que celui du Diesel, ce qui est un peu surprenant. Mais comme la boîte est bien étagée et que le moteur est volontaire, pas besoin de trop monter dans les tours et faire vrombir le moteur. Là encore, le comportement de l’auto est très homogène et pour ceux qui craignent de manquer de puissance avec 6 passagers à bord et leurs bagages, le 1.2 Puretech de 130 ch est également au programme, avec la boîte EAT8 disponible au catalogue l’an prochain.
TECHNOLOGIES
Au chapitre des équipements technologiques, là encore le Berlingo est bel et bien un véhicule familial dans l’air du temps. Pas moins de 19 technologies d’aide à la conduite sont proposées ! Sur les routes sinueuses de la Vallée de Chevreuse, c’est le Système actif de reconnaissance de lignes qui s’est le plus souvent manifesté. Nous mordions régulièrement les lignes et le véhicule nous le signifiait d’une vibration dans le volant et d’un petit mouvement pour nous remettre dans notre voie.
La présence d’un véhicule dans l’angle mort est signalée dans le rétroviseur, la trop grande proximité avec un véhicule qui nous précède également, prêt à freiner le véhicule en cas d’urgence. Le système de contrôle de motricité Grip Control avec Hill Descent Assist est lui aussi de la partie et nous l’avons testé brièvement sur des chemins escarpés, avec succès.
Côté vie pratique, on note également la présence du système d’entrée et de démarrage mains libres. Enfin le régulateur adaptatif rejoindra la panoplie de technologies à la fin de l’année 2018. 4 technologies de connectivité sont également proposées, dont la recharge du smartphone par induction.
Le nouveau Citroën Berlingo nous facilite la vie à 100% et sous tous les aspects !
NOTRE AVIS
Si vous aviez encore l’image du Berlingo comme un véhicule utilitaire rustique et basique, oubliez tout de suite cette idée. Au fil des générations et des évolutions, Citroën a hissé son ludospace au même rang que les monospaces compacts et que les SUV. Au point de s’échanger à un prix similaire. Un prix d’or pour un Berlingo d’or ! Cela étant, il fait mieux que nombre de véhicules sur ces deux autres segments en termes de rangements et d’aspects pratiques. A la conduite, son centre de gravité plus bas peut même jouer en sa faveur face à un SUV qui sera également moins pratique. Original, malin, plaisant à conduire, confortable… Le nouveau Berlingo est un excellent véhicule familial qui n’a pas grand-chose à envier aux autres segments…sauf un arrière moins carré !
On aime
_ Son émancipation de la catégorie des utilitaires
_ Ses aspects pratiques nombreux et malins
_ Son confort général
_ Le bon compromis souplesse / dynamisme sur la route
On regrette
_ Le bruit un peu trop présent du moteur essence
_ Le prix, élevé dans l’immédiat
PRIX
Nouveau Citroën Berlingo à partir de 21 950 €
Modèles essayés :
Citroën Berlingo taille M Shine 1.2 PureTech 110 ch BVM à 25 550 € avec peinture opaque Aqua Green à 200 €
Citroën Berlingo taille M Shine 1.5 BlueHDi 130 ch EAT8 à 30 150 € avec peinture nacrée sable à 600 €
La gamme Nouveau Citroën Berlingo en résumé :
2 longueurs, M (4,40 m) et Xl (4,75 m)
Taille XL : Surcoût de 1 000 € par rapport à la taille M
3 finitions :
Live
Feel : Live + 2 000 €
Shine : Feel + 2000 €
3 motorisations Diesel et 2 essence :
Diesel
BlueHDi 75 ch BVM
BlueHDi 110 ch BVM
BlueHDi 130 ch BVM et EAT8
Essence
PureTech 110 ch BVM
PureTech 130 ch avec EAT8 (lancement ultérieur)