Essai Nouveau Range Rover
Depuis 50 ans, le Range Rover est le symbole ultime du tout terrain puis du SUV luxueux. Avant-gardiste, les Range Rover ont toujours été à la pointe avec notamment des aptitudes tout terrain remarquables. Aujourd’hui la cinquième génération ne fait pas exception, monter à son bord est comme pénétrer dans un écrin de confort et de raffinement. Un véhicule hors norme, et c’est ce qui fait son charme.
Hors norme
Né bien avant les Porsche Cayenne, Lamborghini Urus ou encore Bentley Bentayga, le Range Rover a fêté ses 50 ans et pourtant il est toujours reconnaissable au premier coup d’oeil. Il a subtilement évolué au fil des générations tout en restant un Range Rover. Pour cette cinquième génération, l’avant et le profil ont très peu évolués, ce qui n’est pas le cas de l’arrière qui lui, a été entièrement revu. Avec ses feux noirs et parfaitement intégrés dans le double hayon arrière, le nouveau Range Rover semble encore plus cossu, imposant. A l’avant, les nouveaux phares Full LED HD sont capables d’éclairer à plus de 500 mètres et de masquer jusqu’à 16 objets en même temps (véhicules, piétons, etc.) afin de ne pas les éblouir.
Un design et gabarit hors norme, surtout pour la version longue de mon essai (5,25m de long, 2,20m de large avec les rétroviseurs et 1,87m de haut), qui détourne de nombreux regards sur son passage. Posé sur d’incroyables jantes en aluminium de 23″… le nouveau Range Rover en impose, tout simplement.
Palace roulant
A l’intérieur, cette nouvelle génération accueille un tout nouveau style très épuré. Tout a été revu pour y ajouter les dernières technologies de confort et d’aides à la conduite. La livrée cuir beige et noir de mon Range Rover d’essai est parfaite, presque chaque élément intérieur est recouvert de cuir (même le ciel de toit !). Au milieu du tableau de bord on retrouve un écran tactile incurvé de 13,1” a commandes haptiques qui semble flotter. Le conducteur a également un compteur 100% digital de 13,7” avec toutes les informations de conduite essentielles.
Installé à son bord, la première sensation ressentie est le confort, la souplesse du cuir des sièges est apaisante. On s’y sent bien, comme à la maison. Chaque commande est à sa place, pas de superflux.
Un V8 ou rien
Évidemment, le nouveau Range Rover avance avec son temps, il dispose donc de plusieurs motorisations électrifiées (Mild hybride) en essence et diesel, de deux motorisations hybride rechargeable qui permet une autonomie tout électrique de 113 km (!) et une future version 100% électrique qui elle, sortira en 2024. Soit une gamme qui va de 250 à 510ch.
Enfin, pas tout à fait. Au dessus de ses motorisations électrifiées, un bloc V8 fait de la résistance sans aucune électrification. En effet le nouveau moteur 4.4L V8 offre une puissance de 530 ch et un couple de 750 Nm. Il peut faire passer le Range Rover de 0 à 100 km/h en 4,6 secondes en Launch Control. Le nouveau Range Rover P530 m’a ainsi donné le sourire à quasi chaque instant et ce, dès le démarrage du moteur. Malgré une insonorisation quasi parfaite, le ronron du V8 se laisse entendre à chaque accélération (heureusement !) et laisse filtrer ses plus belles vocalises. Des vocalises raffinées, à l’inverse de ses cousins SVR.
La belle et la bête
Avec sa motorisation P530, le nouveau Range Rover à plusieurs personnalités, dépendamment du comportement de son conducteur. En adoptant une conduite douce et coulée, le Range Rover se fait discret, délicat et semble flotter sur la route grâce à ses suspensions pneumatiques à gestion électronique et son incroyable travail d’isolation phonique (verre feuilleté et réduction active du bruit), idéal pour naviguer en zone urbaine. Le système de neutralisation des bruits analyse la vibration des roues, les bruits de pneus et de moteur qui parviennent à l’habitacle et génère un signal opposé, que diffusent les 35 haut-parleurs. Parmi ceux-ci, deux haut-parleurs de 60 millimètres de diamètre dans chacun des quatre appuie-têtes. Et c’est seulement en reprenant mon véhicule, pourtant bien insonorisé que je me suis rendu compte à quel point le Range était silencieux.
Une fois sorti de la ville et la pédale d’accélérateur franchement appuyée, changement de personnalité : le V8 sort de son silence, le Range se cabre et les 530ch (et 750 Nm de couple) avalent le bitume et sa poussée semble interminable. J’ai parcouru 500 km à son bord, avec une conduite plus ou moins dynamique, sur tout type de routes (ville, parking souterrain, chemins forestiers, autoroute, …) il m’a démontré son incroyable polyvalence et son étonnante sobriété (environ 12l/100).
Bijou technologique
Parmi tous les équipements dont le nouveau Range Rover dispose, je vais m’arrêter en particulier sur ses caméras 3D qui permettent d’observer l’environnement extérieur dans lequel le Range Rover évolue afin d’éviter tout obstacle. Cette assistance est même poussée jusqu’a montrer ce qui se passe sous le capot du véhicule. Toujours dans les manoeuvres, grâce à ses 4 roues directrices, l’agilité est améliorée à basse vitesse (rayon de braquage de seulement 11 mètres) et la stabilité préservée à plus haute vitesse.
Avec huit modes de terrain au choix, Range Rover peut adapter la réponse du moteur, de la boîte de vitesses, des différentiels et des systèmes de châssis de votre véhicule. Parmi ceux-ci, un mode passage de gué jusqu’à des profondeurs de 900 mm. La caméra panoramique 3D utilise des capteurs situés dans les rétroviseurs extérieurs pour prévenir lorsque la profondeur de gué maximale est quasi atteinte.
Modularité exemplaire
Le nouveau Range Rover est un SUV de luxe à la carte. Avec ses motorisations essence et diesel à hybridation légère, essence hybrides rechargeables, ou encore entièrement thermique avec le V8 et prochainement 100% électrique le nouveau Range Rover s’adapte au plus grand nombre. D’autant plus en proposant deux empattements (standard et une version longue qui compte 20cm supplémentaires) ainsi qu’un choix d’aménagements intérieurs à quatre, cinq ou sept places.
Dans sa configuration 7 places, comme ma version d’essai, la troisième rangée bénéficie du même traitement de confort que les autres places avec climatisation individuelle, sièges chauffants ou encore ports USB-C.
Côté chargement, le coffre à une capacité de 857 litres sans la troisième rangée de sièges ou 212 litres avec la troisième rangée déployée.
Le nouveau Land Rover Range Rover :
D250 3.0L 6 cylindres turbo diesel MHEV
D300 3.0L 6 cylindres turbo diesel MHEV
D350 3.0L 6 cylindres turbo diesel MHEV
P400 3.0L 6 cylindres turbo essence MHEV
P440e 3.0L 6 cylindres turbo essence PHEV
P510e 3.0L 6 cylindres turbo essence PHEV
P530 4.4L 8 cylindres turbo essence
Le modèle essayé : Range Rover P530 4.4L V8 530ch Autobiography à empattement long avec 7 sièges. Extérieur Belgravia Green métallisé et intérieur cuir semi-aniline Ebony avec intérieur Perlino.
A partir de : 124 330 €
Tarif sans option : 171 548 €
Tarif avec options : 176 504 €
Option du véhicule essayé :
– Peinture Belgravia Green (1183 €)
– Shadow Exterior Pack (886 €)
– Privacy Glass arrière (528 €)
– Jantes en alliage 23″ style 1075″ (2360 €)
– Homelink intégré au rétroviseur (262 €)
Notre avis
En plus de la configuration parfaite de mon modèle d’essai, le nouveau Range Rover flirte avec la perfection. Il est en effet difficile de lui trouver des défauts tant il est agréable à conduite, à vivre. Les kilomètres sont avalés sans les ressentir. C’est donc en rendant la clé (avec regret) que je me suis rendu compte qu’il me fallait absolument un Range Rover V8 dans mon garage. Un jour peut-être, mais pas tout de suite car celui-ci coûte presque 200.000 euros.
On aime :
– Confort des suspensions pneumatiques et des sièges
– Souplesse du moteur V8
– Consommation raisonnable pour le poids et la puissance
– Roues arrières directionnelles
On regrette :
– On lui cherche encore un point négatif, mais on ne trouve pas !