DS 3 Cabrio

Au long de ses 6 ans de carrière, la DS 3 a connu de multiples évolutions et variantes, nous donnant l’occasion de réaliser pas moins de 4 essais dont celui que nous vous proposons aujourd’hui. Née Citroën puis arborant l’unique blason DS lorsque celle-ci s’est émancipée en tant que marque à part entière, la DS 3 prépare doucement sa retraite imminente. Son positionnement avant-gardiste lui permet-elle d’être toujours dans le coup ou est-elle devenue has-been ? Réponse dans un essai hommage sous le signe de la nostalgie.
STYLE EXTERIEUR
À sa sortie esthétiquement assez proche de la C3 de précédente génération, notamment à l’avant, la DS 3 avait fait table rase du passé historique de la marque DS. Présentée comme anti-rétro, elle reprenait – dans le discours marketing – l’esprit d’innovation et d’avant-gardisme de ses aïeules. Vous pouvez le constater sur nos photos avec une DS 21 de 1974, d’un point de vue stylistique, difficile de trouver des similitudes en dehors du dessin du montant central qui évoque vaguement la custode de l’ancienne !
La DS 3 a su s’affirmer davantage avec son restylage de mi-carrière. Arborant la large calandre chromée typiquement DS, elle garde une allure chic et bien proportionnée. De profil, le fameux « aileron de requin » sur le montant central permet de la distinguer au premier coup d’œil, tandis qu’une large baguette chromée habille la partie basse de la carrosserie. Le chrome se retrouve aussi à l’arrière, de façon plus discrète. Mais sous cet angle, ce sont les feux à effet 3D qui interpellent le plus, voire hypnotisent ! Très jolis, ils sont à technologie LED, tout comme les phares de notre modèle d’essai. Le style toujours très contemporain est sublimé par le décor à monogramme DS du toit en toile. Notre DS 3 est en effet découvrable et cela peut échapper au premier regard tant la capote s’intègre bien au style de l’auto.
À BORD
L’habitacle de la DS 3 est également toujours avenant et personnel. Les sièges en Alcantara typés baquets offrent un très bon maintien, mais peuvent sans doute s’avérer un peu étroits pour les plus grands gabarits. Dans mon cas, je suis bien calé… mais je suis plutôt fluet ! Le moelleux incomparable des larges fauteuils de la DS d’antan, les moquettes épaisses, on oublie ! La DS 3 voulait être à la pointe de la modernité, et cela se ressent dans cet intérieur qui n’a pas trop mal vieilli. Le tableau de bord se pare d’un large bandeau décoratif lui donnant du relief, arborant un dessin représentant Paris (qu’on retrouve aussi sur les vitres arrière). En son centre, un écran tactile dont le défaut n’est pas tant la taille assez réduite, mais l’ergonomie : après quelques tentatives d’accéder au menu, j’ai fini par découvrir le bouton dédié…en bas de la console centrale…à côté des touches de volume audio. On a vu plus pratique et intuitif !Néanmoins on se sent bien dans cet habitacle à la fois chic et sportif. La nuit, l’ambiance est tout aussi agréable, avec des compteurs sont lisibles et joliment éclairés. On ne pourra pas en dire autant de la lumière d’ambiance en partie basse, qui consiste en de simples lampes halogène jaunâtres un peu trop puissantes.
En résumé, l’intérieur de la DS 3 est accueillant, à la fois premium avec des touches de sportivité. Il propose une vision actuelle du confort, donc sans moelleux excessif. On n’a pas l’impression d’être dans son salon, mais plutôt dans un cocon dont le silence n’est perturbé que par les bruits d’air. Il faut dire que le toit en toile de notre version manque un peu d’insonorisation lorsqu’il est fermé. Autre petit inconvénient de cette version décapotable, l’ouverture de coffre assez réduite, sous la lunette, compensé par un volume intéressant. Par chance nous avons pu rouler longtemps décapoté et profiter d’un bain de soleil ; cela fait oublier ces petits désagréments. Certes, ce n’est pas totalement comme dans un vrai cabriolet du fait des arches de toit épaisses, mais sans remous d’air excessifs. Et comme l’ouverture est entièrement électrique et rapide, autant en profiter !
SUR LA ROUTE
Récompensé trois années de suite par le titre de Moteur International de l’année dans la catégorie 1,2 à 1,4 l, le moteur trois cylindres PureTech montre une fois de plus l’étendue de son talent dans notre DS 3. Déjà essayée à bord d’une Peugeot 308 qui m’avait conquis, la version 130 ch frôle la perfection et ne présente que des avantages : silencieux, flattant l’oreille à la demande, offrant de la puissance et des très bonnes reprises même à bas régime (contrairement au moteur EcoBoost de Ford, certes de plus petite cylindrée, qui est réellement creux sous les 1500 tours / minute)… Cerise sur le gâteau, pour un tel niveau de performances et d’agrément, la sobriété impressionne : nous avons consommé en moyenne 6,5 litres / 100 km, en alternant conduite normale et conduite sportive sur un parcours mixte (ville, départementales, autoroute).
Et il faut dire qu’il est difficile de ne pas adopter une conduite dynamique avec la DS3. Lorsque le rythme s’accélère, le moteur PureTech 1.2 130ch colle bien avec la personnalité de la voiture. La plateforme PF1, commune aux Peugeot 208, Citroën C3 Aircross et autres petites voitures de PSA est certes vieillissante (elle a été inaugurée par la Peugeot 206!) mais rend la DS3 joueuse et efficace grâce à un poids contenu de 1,1 tonne. Le train avant est assez incisif et, couplé à une direction précise et communicative, offre une expérience de conduite plaisante. Les suspensions sont assez fermes mais le confort reste acceptable. Le ressenti est donc globalement très bon, le plaisir de conduite n’étant entaché que par une boîte de vitesse qui, à mon sens, est trop brutale, tant dans le maniement de son levier à débattements trop longs et rêches que par sa difficulté à absorber le couple élevé. J’ai souvent eu la sensation que le moteur était un peu trop puissant pour la boîte et parfois même pour le châssis ! Quant au freinage, il est efficace et la pédale répond bien, un peu trop même ; un petit temps d’adaptation est nécessaire pour doser tout doucement et ne plus être projeté en avant !
TECHNOLOGIES
S’il y a un point sur lequel la DS 3 ne peut cacher son âge, c’est au chapitre des technologies. Nous avons mentionné l’interface multimédia et son écran tactile…avec boutons physiques. Celle-ci ne dispose pas de commandes vocales. Dommage, même si cela évite de polluer le beau volant avec une ribambelle de boutons. Sont absents également le système de maintien dans la voie, le système de détection d’obstacles avec freinage d’urgence, l’alerte d’angle mort et autres technologies parfois de série sur des citadines généralistes…comme la Citroën C3 ! La DS 3 est cependant bien mieux équipée que son ancêtre, avec des vitres et rétroviseurs électriques (rabattables électriquement), la caméra de recul (pratique lorsque la capote est rabattue entièrement, à la place de la lunette arrière!) ou encore l’aide au démarrage en côte. Les phares sont quant à eux 100% à LED. Lors du lancement de cette version restylée, ils étaient d’ailleurs au centre de la communication de la marque. Visuellement, ils renforcent en effet l’identité du véhicule, avec leurs motifs très étudiés : triples lampes à l’avant, clignotants à défilement, effet 3D à l’arrière donnant l’impression de feux très profonds. À l’usage c’est efficace, mais il faut savoir que les LED éclairent moins loin que des phares au xénon.
Notre Avis
J’ai roulé dans une des dernières « anciennes » de 1974 et dans cette DS 3 qui compte également parmi les plus évoluées de cette génération. J’aime le moelleux incomparable de la mamie, sa prestance et sa ligne inimitable, son intérieur luxueux mais pas ostentatoire ; tout comme j’aime cette DS 3 Cabrio à la conduite vraiment ludique, au style intérieur et extérieur moderne, original et dynamique. DS a bien changé et ce n’est pas fini. Après une belle carrière et des évolutions qui lui permettent de proposer des prestations toujours actuelles, la DS 3 sera prochainement remplacée par un modèle typé SUV, le DS 3 Crossback, qui sera sans doute plus à jour en termes de technologies. Si vous avez toujours adoré la DS3 et n’avez toujours pas les moyens de vous offrir un DS 7 Crossback, ne tardez donc pas trop ! Son prix peut sembler élevé dans l’immédiat mais face à une citadine lambda bien équipée, elle n’a pas… à rougir !
PRIX
DS 3 Cabrio à partir de 24 200 €
Modèle essayé à 27 350 € avec options :
DS 3 Cabrio Sport Chic 1.2 PureTech 130ch 26 650 €
_ Peinture Métallisée Rouge Rubis (non disponible) : 600 €
_ Jantes alliage Aphrodite Diamantées Noir : 100 €
On aime
_ Le moteur aussi vif qu’économique
_ La présentation toujours actuelle
_ Fabriquée en France dans l’usine de Poissy !
On regrette
_ L’embrayage et la boîte de vitesse brutaux
_ Les vibrations du moteur à bas régime
_ Le retard technologique
Merci à DS Automobiles pour le prêt de la DS 3 cabrio.
Pour plus d’informations sur la DS 3 Cabrio : Cliquez ici
Remerciements particuliers à Cyrille pour sa disponibilité et sa patience pour réaliser les photos de sa DS 21