Infiniti Q50 S 3.0t
L’Infiniti Q50 S chez Essais du Club on connait bien et on adore ! Cette fois, on va s’attarder sur son restylage de 2018. La première chose à savoir : ce n’est pas qu’un simple lifting ! La Q50 S a été revue intégralement. Avec un équipement complet, un moteur V6 turbo de 405ch performant et un prix abordable, le trio germanique M / S / AMG pourrait bien commencer à trembler ! Découvrons ensemble ses nouveautés.
Au premier regard il n’est pas évident de trouver les différences entre la première Q50 et sa version restylée et pourtant lorsque l’on y regarde de plus près on se rend compte que… seul le pare-choc avant est différent ! Toutefois, le nouveau bouclier lui confère un air nettement plus sportif. Aurait-elle trouvé sa vocation ? A cela on ajoute de nouvelles jantes, des étriers de frein rouge et deux capteurs de proximité dans la calandre.
À l’arrière encore, la différence notable se situe au niveau du pare-choc qui intègre désormais un diffuseur. Les feux arrière deviennent Full LED et la malle de coffre perd une baguette de chrome. Le tout suffit à rajeunir la Q50. Mais en avait-elle vraiment besoin ?
A vrai dire, j’aime beaucoup sa ligne, bien qu’en léger décalage avec ce que les allemands proposent actuellement. Mon seul reproche sur son design pourrait être sa discrétion. Difficile de différencier la Q50 diesel de VTC d’une Q50 S V6… dommage. Les yeux avertis auront tout de même vu les badges » S 3.0t » sur les ailes avant, les gros freins et le double échappement un peu plus gros. Mais une chose est sûre, on pourrait y reconnaitre une BMW. Etonnant ? Pas vraiment, Infiniti a débauché le designer de BMW …
Et vous, combien de BMW voyez-vous sur cette photo ?
À l’intérieur, c’est aussi une cure de rajeunissement pour la Q50. On retrouve toujours le double écran, le volant lui, est identique à celui du coupé Q60. Là où Infiniti à fait un bel effort c’est dans la qualité perçue et dans les finitions comme par exemple les magnifiques surpiqûres en damier sur les sièges en cuir ou encore les touches d’aluminium sur le tableau de bord ! Effet waouh garanti !
Dans la Q50, on reconnait clairement la patte de Nissan dans les commodos, le frein de parking ou même la clé….identique à celle de la Nissan Leaf. A côté de tout ça, elle respire le luxe et la technologie. Cependant, je ne remarque pas une once de sportivité à bord …excepté les quelques surpiqûres rouge et le compte tours qui monte jusqu’à 9000 !
Là où la Q50 a le plus évolué, c’est bien au niveau de l’équipement ! C’est un véritable concentré d’innovations. On y retrouve une version améliorée de l’incroyable direction « Direct Adaptive Steering« . Qu’est ce que c’est ? Une direction adaptative magnétique sans aucun lien mécanique entre les roues et le volant. Elle effectue près de 1000 ajustements par seconde !
L’intérêt ? Une direction ultra précise et réactive, aucune vibration dans le volant sur route déformée ou lors d’un passage dans un nid de poule. L’élimination des sensations indésirables a l’avantage additionnel de réduire la fatigue du conducteur. En plus d’être confortable c’est un élément de sécurité ! La nouvelle version rend la direction beaucoup moins artificielle qu’avant. Un bon point pour cette innovation qui mérite d’être connue !
Selon le mode de conduite sélectionné (Eco, Confort, Sport, Sport +, Individual) la direction se durcit et rend la conduite du véhicule plus ou moins sportive ! Le plus déroutant pour moi, a été le fonctionnement de l’Active Lane Control, qui corrige la direction si on se rapproche trop d’une ligne, et recentre le véhicule au milieu de sa voie. La Q50 se remet au centre de la voie SANS bouger le volant ! Il faut vraiment s’y habituer…
La suspension aussi est numérique et ajuste constamment, en fonction du mode de conduite, la valve d’amortisseur selon une vaste plage de forces d’amortissement pour contrôler le mouvement de la carrosserie dans les virages. Elle surveille le roulis, le tangage et le rebond pour empêcher les mouvements de la carrosserie et assurer le confort, la sécurité et l’isolation acoustique dans toutes les conditions. Les bosses et les irrégularités de la route sont ainsi absorbées pour assurer la stabilité du véhicule.
La Q50 sait aussi se transformer en véritable ange gardien. D’une simple pression sur un bouton du volant, un bouclier s’active tout autour du véhicule. Que ce soit en ville ou sur l’autoroute, avec ou sans régulateur de vitesse, la Q50 refuse de se rapprocher de trop près des véhicules qui nous précèdent ! Et si toutefois l’envie vous prend d’aller contre son avertissement (= son freinage doux) elle vous repoussera le pied droit ! En marche arrière, la Q50 sait également détecter ce qui se trouve derrière et s’arrête automatiquement si un véhicule ou un objet de grande taille se rapproche :un piéton, une voiture, un mur, un buisson, j’ai tout testé et c’est vraiment efficace !
Mon seul reproche, cette fonction est à activer manuellement à chaque démarrage du véhicule et à réactiver en cas de déclenchement de l’ESP ou de gros freinage autonome. Il faut donc penser à vérifier l’activation du bouclier dans le compteur…
Parlons à présent de choses sérieuses. Le V6.
Sous ses faux airs de berline calme se cache un démoniaque V6 3.0 Bi-Turbo de 405ch avec un couple de 475 Nm ! Moteur d’origine Nissan, ce V6 nommé « VR30 » est un dérivé du « VR38 » de la Nissan GT-R.
A bas régime, le V6 commence déjà à chantonner, un doux bruit qui encourage à le laisser s’exprimer davantage. Pour rappel, la Q50 s est une propulsion, et avec autant de chevaux sur le train arrière il vaut mieux être prud…. message reçu, allons titiller la zone rouge pour le faire rugir !
Sol mouillé ou sec, les fortes accélérations me collent au siège et font hurler les pneus. En mode confort, la glisse est limitée par l’électronique, juste assez pour prendre conscience que la Q50 veille sur nous. Une fois en mode Sport, la dérive est beaucoup plus intéressante et impressionnate. Les aides à la conduites s’activent juste avant le point de non-retour. La Q50 se met en travers dans tous les ronds points et virages….jouissif ! En mode Sport+, talents de pilotage obligatoires car il ne reste que vous et la machine, les aides à la conduite se reposent.
La boite automatique à double embrayage à 7 rapports laisse filer les rapports tout en douceur. Le 0 à 100 peut être parcouru en 5.1s, c’est à peu prés similaire à une Ferrari 360 Modena…ça laisse rêveur n’est ce pas ? Le freinage est lui, surpuissant, mais il faut bien ça pour arrêter la bête qui pèse 1810kg.
Regardez attentivement les deux photos, juste au dessus. La Q50 est une superbe auto, c’est indéniable ! Mais c’est aussi une voiture avec une double personnalité. Elle sait se faire chic et discrète dans la cour d’un château, autant qu’elle sait être diabolique…avec ses 405ch ! Belle à regarder et agréable à conduire, je ne trouve pas beaucoup de reproches à lui faire (a part l’aide à la conduite qui se désactive)… surtout pas son prix de 62.800 € avec toutes les options du catalogue ! C’est quasiment le prix du Peugeot 5008 GT qui n’a absolument rien à voir avec cette berline.
Avec la Q50s, seuls les connaisseurs sauront que vous cachez un véritable monstre de puissance, et c’est tout à son avantage pour rester discret et peut-être aussi pour clouer le bec des petits joueurs en allemandes ? J’ai eu l’occasion d’essayer… quel bonheur !
On peut alors aller tous les jours au travail à son bord, parce qu’elle a une consommation retenue si on roule correctement (dans les 9l/100) et qu’elle est confortable en toute circonstance. Néanmoins, si vous roulez de façon sportive, ne comptez pas descendre en dessous des 15 l/100 de SP98, elle en raffole.
L’Infiniti Q50 :
Disponible en finition base, premium, premium tech, sport, sport tech
– 2.2d 170 BVA7 propulsion
– 2.2d 170 BVM6 propulsion
– 2.0 T 211 BVA7 propulsion
– 3.5 hybride V6 364 BVA7 propulsion
– 3.5 hybride V6 364 BVA7 intégrale
– 3.0 T V6 405 BVA7 propulsion
Le modèle essayé : Q50S 3.0t V6 405ch propulsion
Teinte extérieure Bleu Iridium et intérieur cuir graphite
A partir de : 37 200 €
Tarif sans option : 56 050 €
Tarif avec options : 62 800 €
- Peinture métallisée Bleu Iridium (1000 €)
- Pack multimedia [Système audio Bose® Performance Series à 16 haut-parleurs, Système de navigation Infiniti avec informations trafic et radiodiffusion sonore numérique] (3350 €)
- Pack visibilité [Projecteurs directionnels, Système SmartBeam, Vue panoramique 360° avec système d’aide au stationnement et de détection des objets en mouvement] (1300 €)
- Toit ouvrant électrique en verre (1100 €)
On aime :
– Rapport puissance/prix
– Confort d’une berline
– Se distingue des allemandes S, M et AMG
– Discrète ou démoniaque selon l’humeur
– Aides à la conduite
On regrette :
– Consommations
– Marque qui mérite d’être connue
– « Bouclier » de sécurité qui se désactive
Nous remercions Infiniti pour le prêt de la Q50S
Informations et renseignements sur la Q50 : cliquez ici
Pour télécharger les caractéristiques techniques : cliquez ici