Mazda CX-5

Si l’on devait citer un modèle emblématique de Mazda, ce serait sans conteste la MX-5, la « Miata », petit roadster sympathique dont chaque génération fait l’unanimité sur le plaisir de conduite. Pourtant, commercialement parlant, c’est avec son CX-5 que la marque a initié une jolie percée sur le marché. Logique, les SUV ont le vent en poupe et Mazda l’a assez bien anticipé, dès 2012 ! 6 ans et une génération plus tard, le constructeur d’Hiroshima propose une nouvelle finition sur le CX-5 dénommée Signature, se situant juste sous le haut de gamme Sélection donc richement équipée. Et très plaisant à conduire ? C’est en tout cas ce que nous a promis le représentant de la marque en nous remettant les clés de notre modèle d’essai doté du moteur Diesel 2.2 SKYACTIV de 150 ch. Promesse tenue ? Réponse détaillée ci-dessous mais on ne peut s’empêcher de vous le dire dès maintenant : c’est un GROS coup de cœur !
STYLE EXTERIEUR
Grande mode du moment, les SUV sont aujourd’hui servis à toutes les sauces par tous les constructeurs généralistes comme premium. Notre japonaise (sauce yakitori, donc) réussit à afficher un bel équilibre entre lignes douces et tranches nettes tout en étant rehaussé selon les standards du segment. Mazda n’a pas cédé à la tendance de l’abus de décorations, de sabots, passages de roues et autres ajouts en plastique aussi grossiers qu’inutiles, typiques des tous-terrains (rappelons que la majorité se vend en simple transmission par traction donc sans aucune aptitude off-road). Le résultat est donc épuré, le design cohérent et distinctif. Le jonc chromé soulignant la partie inférieure de la calandre vient s’incruster sous les phares tout en finesse, tandis que le capot, le logo ou encore les phares offrent du relief autour de la calandre creusée. On est à contre-courant de la tendance « mastoc » et surchargée des autres SUV. Les nervures offrent volume et douceur à la carrosserie, leur utilisation est subtile et très à-propos. L’arrière fait également preuve d’un joli coup de crayon, avec une carrure à la fois large, dominante mais ne manquant pas d’élégance notamment grâce à ses feux effilés. Seul le dessin des jantes est assez quelconque, sans doute du fait de pneus à flancs assez haut favorisant le confort.
À BORD
Et en parlant de confort, il est temps de monter à bord. Même bonne surprise à l’intérieur avec un habitacle qui respire la qualité et qui a le bon goût de ne pas vouloir en mettre plein les yeux. C’est fin, épuré, ergonomique, de très bonne facture sans être austère. Mazda ne fait pas la part belle au désormais sacro-saint écran tactile, qui est ici engoncé au sommet de la planche de bord et se dirige en partie par une molette qui tombe bien sous la main. Le poste de conduite est agréable à l’œil de par sa simplicité et la qualité des matériaux utilisés. Au toucher également, chaque élément est flatteur, notamment le volant bien rond.
La banquette arrière est accueillante et dispose, sur cette version Signature, de sièges chauffants ainsi que d’une prise USB pour recharger un appareil électronique. Aucun passager n’a été oublié ! Le coffre, à ouverture électrique, est assez vaste (506 L) et la modularité aussi simple qu’efficace. Les 4,55 mètres de l’auto, la positionnant dans la fourchette haute de son segment – c’est 8 cm de plus qu’un Opel Grandland X, ne sont pas étrangers à cette habitabilité appréciable.
SUR LA ROUTE
Lorsque l’on m’a dit que j’allais apprécier la conduite du CX-5, j’avoue avoir été trop dubitatif pour imaginer prendre du plaisir au volant d’un SUV, diesel qui plus est. Eh bien mes a priori étaient infondés et j’aurais pu croire sur parole mon interlocuteur de chez Mazda ! Les superlatifs sont habituellement proscrits des essais, mais je suis obligé de faire une entorse à ma propre règle : le CX-5 atteint la perfection. Purement et simplement.
Sur le site Internet de Mazda France figure cette phrase : « Conçu pour célébrer le plaisir de conduire, le nouveau Mazda CX-5 suscite chez chaque occupant un puissant sentiment Jinba Ittai, cette formidable sensation d’osmose et de lien avec la voiture. ». Avant d’avoir essayé ce véhicule, j’aurais au mieux salué la prose, sinon eu le même rire narquois que face à une pub pour de la lessive qui promet de redonner à notre linge blanc son éclat du premier jour. Après l’avoir essayé, je dois dire qu’elle exprime mieux que je ne saurais le faire le sentiment ressenti à bord du CX-5.
Soyons plus factuels : le moteur offre une puissance très satisfaisante et de bonnes reprises, avec un couple important de 380 Nm disponible dès 1800 tours/minute. Les 150 ch sont tous là ! Les accélérations sont bonnes avec 9,4 secondes pour l’exercice du 0 à 100 km/h. Mazda refuse le downsizing sur ses moteurs et c’est tant mieux : la technologie SKYACTIV offre un agrément de haut niveau ! Le poids contenu de 1,4 t permet une bonne agilité, ressentie à travers une direction très précise et légère. Le levier de vitesse est également très agréable à manier, verrouillant très bien et en parfaite alchimie avec l’embrayage ultra-docile. Le confort est irréprochable sans imposer de sacrifice sur le dynamisme général. Et pour couronner le tout, l’insonorisation est royale, sans doute la meilleure que j’ai pu constater sur un véhicule Diesel. L’expérience de conduite est donc particulièrement plaisante, tant pour le conducteur que les passagers ! Cela grâce au système « G-Vectoring Control », mis au point dans le seul but de garantir plaisir de conduite et sérénité. Grand coup de chapeau aux ingénieurs Mazda ainsi qu’à l’équipe communication qui retranscrit fidèlement les sensations à bord du CX-5.
TECHNOLOGIES
La série spéciale Signature correspond au troisième niveau de finition dans la gamme CX-5. L’équipement est pléthorique avec les phares adaptatifs à LED un système audio Bose 10 HP, le hayon électrique, et des raffinements telle que la sellerie cuir et les sièges avant électriques et chauffants. Ces équipements, obtenus contre un surcoût modéré de 2 000 €, complètent une dotation déjà riche sur le deuxième niveau Dynamique, avec un affichage tête haute sur écran, le système de détection des angles morts, aide au maintien dans la file ou encore les feux de route automatiques. La version haute Sélection qui garde l’exclusivité des technologies et équipements les plus haut-de-gamme, comme l’avertisseur d’obstacle frontal avec aide au freinage, le régulateur de vitesse adaptatif ou l’affichage tête haute projeté. La Mazda CX-5 est donc digne du segment premium, sans afficher une liste d’options interminable comme le font les allemands. Il n’y en a que trois, dont la peinture métallisée et la boîte automatique ! De quoi largement rivaliser avec le Peugeot 3008 qui, pour le même prix, proposait sur notre modèle d’essai sensiblement le même équipement mais avec un moteur de seulement 120 ch.
Notre Avis
Vous l’aurez deviné à la lecture de l’article, nous avons été conquis par le Mazda CX-5 Signature. Sur tous les points, il réalise un quasi-sans faute. Le design extérieur et intérieur est de très bon goût, les finitions sont excellentes, l’équipement on ne peut plus complet sur cette série spéciale très avenante. La plus grande réussite de ce SUV, c’est son comportement routier qui rend la conduite très plaisante tout en gardant un niveau de confort irréprochable. De là à le classer comme alternative aux SUV premium, il n’y a qu’un pas…que nous franchissons !
PRIX
Le modèle essayé : Mazda CX-5 Signature 2.2 SKYACTIV-D 150ch BVM 6 4×2
Teinte extérieure Gris métallisé Machine Gray à 650 €
Prix du modèle essayé : 37 350 €
Mazda CX-5 à partir de : 30 200 € (finition Elegance, 2.0 SKYACTIV-G 165 ch 4×2)
On aime
_ Le design d’une rare finesse sur ce segment
_ L’agrément de conduite, le dynamisme
_ L’insonorisation parfaite
_ À peu près tout le reste !
On regrette
_ Le manque d’intuitivité du système multimédia
_ La faible densité du réseau Mazda (on aimerait voir plus de « zoom-zoom » sur nos routes !)
Nous remercions Mazda pour l’accueil et le prêt du CX-5!
Pour plus d’informations sur le modèle, cliquez ici !